Arrivé

Comme à son habitude Gabriel vaquait à sa marche qui le plus souvent ralliait une ville d'un point à un autre tout en découvrant le paysage. Il était venu sur ce continent afin de trouver si leur technologie était semblable à celle de son pays natal, ne supportant pas d'y rester c'était le seul moyen de se procurer des choses. Malgré que Kishima soit connu pour ces prisons renfermant bon nombre d'individu comme lui ou peu recommandable.

Le soleil était encore haut dans le ciel et tapait un peu sur sa tête, même venant d'un pays chaud il se sentait un peu incommodé par la température, ou plutôt incommodé par le perroquet qui ne cessait de brailler qu'il faisait trop chaud et qu'il fallait trouver un abri. Après quelques dizaines de minutes de marche, une sorte d'abris semblait émergé à un tournant de la route, le perroquet semblait exulter et le cria avant même qu'il ne le perçoive.

« Dépêche toi, je vais mourir si ça continu, je ne suis pas fait pour ce genre de chaleur, cour vers l'abri pour une fois »

Il se garda de le frapper pour le faire taire et continua sa progression vers l'abri sans changer d'allure malgré les jérémiades de son cher compagnon. Quand il arriva près de l'entrée il émis un petit sifflement afin de savoir si il y avait quelqu'un à l'intérieur, mais à part ce qui semblait être une table quelques lits et peu d'autre chose il ne semblait y avoir personne. Il entra et déposa ses affaires sur un lit avant de poser le perroquet sur la table pour qu'il arrête de lui griffer l'épaule.

« Alors heureux? À ce rythme là on ne sera jamais arrivé à la prochaine ville avant la tombé de la nuit, je ne sais pas si il faudrait mieux se reposer avant de repartir »

« Idiot,idiot, bien sur qu'il faut rester ici, il fait très bon. Fait nous à manger »

Il hésita quelques instant à sortir son Zaion pour faire peur au perroquet, mais après tout il n'avait pas grand chose à en tirer. Il sortit quelques provision de son sac et balança un peu de réglisse au sur la table

« Tien un petit extra »

Le perroquet se précipita dessus et l'avala aussi sec, le réglisse était son pêché mignon et permettait à Uru de lui faire faire pas mal de chose. Il s'allongea sur le lit où était placé ses affaires et commença par manger la pomme qu'il venait de sortir. Il n'y avait plus que le bruit de la mastication et quelques bruits fait par le perroquet qui lui permettait de contrôler la pièce. Il se détendit encore un dans le lit avant de s'endormir pendant que son perroquet semblait s'amuser avec une chose qu'il avait récupéré dans le sac.

Cela ne fesait pas longtemps que Seijaku venait d'accoster sur le continent Kishima et déjà l'air lui semblait différent. Plus chaud, plus vivant. Ses cheveux voletaient doucement, lui cachant la vue de temps à autre.

Il se balladait, ne craignant rien, se sentant mieux qu'à Fubuki où la mort du vieil homme l'avait décidé à partir. Et c'était fait, il était partit pour ce continent à la recherche de réponses, de plumes, de solitude. Il ne comptait plus vraiment s'atacher à quelqu'un, de peur de le perdre encore une fois.

Son pied frappa dans une pierre, celle-ci se retrouvant à bondir quelques mètres plus loin avant de finir sa course dans un cour d'eau. Seijaku leva les yeux et observa cette petite maison ; surement un abri. Et l'idée n'était pas mauvaise, il sentait qu'il avait un peu besoin de repos, de se changer les idées, et d'oublier ses pensées grâves et triste.

Son regard se perdait sur la batisse, la scrutant, cherchant un piège où quelque chose du genre. Mais il ne décelait rien et se décida à s'approcher puis à ouvrir la porte. Il y avait déjà quelqu'un ce qui le fit grincer des dents. Il y avait beau avoir plusieurs lits, Seijaku n'avait pas besoin de compagnie mais se résigna. Il entra et ferma la porte assez violemment pour faire trembler les murs et faire part de sa présence. Cela pouvait paraître futil, mais il en avait besoin, de montrer sa présence même si cela importait peu la personne.

Observant la pièce avec regret, il s'assit sur un lit à l'opposé de l'autre homme et le fixa, juste pour se faire une idée de son visage qui déjà ne lui inspirait aucune confiance. Un drôle d'oiseau tronait à ses côtés, machouillant quelque chose que Seijaku ne devina pas et ne chercha pas à deviner.

Le fait d'être dans une même pièce avec un inconnu l'oppressait, il ne savait même plus pourquoi il était rentré. Ah oui. Dormir. C'est ce qu'il essaya de faire mais sans succès. Il se décida alors à juste fermer les yeux et à somnoler. Espérant que rien ne le perturberait et que l'on ne lui poserait pas de questions.

De Jigoku à Kishima, le changement était rude voir total, l’air sentait moins le souffre et l’air était probablement plus léger, plus respirable que dans la capitale du feu, sa capitale, celle où elle était née et jusque là avait fait perpétrer un nombre incalculable de meurtre, le manque de proie dites « à la hauteur » l’avait poussée à changer de continent, en effet, les combattants n’étaient plus se qu’ils étaient et elle s’ennuyait profondément lors des combats. Elle lâcha un bref soupire tandis que Shad marchait à côté d’elle de son pas lent et silencieux, le félin ne faisait que la suivre et disparaissait de temps à autre pour satisfaire sa faim ou alors un besoin naturel ou pour étancher sa soif, il y avait de nombreuses possibilités et pour tout dire Kara se fichait royalement de laquelle cela pouvait être, tant qu’il était là, que personne ne lui faisait de mal et qu’il restait avec elle, tout allait pour le mieux et elle n’avait donc aucune raison de faire couler le sang…bien que l’envie de le faire restait tentante. La chaleur aurait put paraître étouffante si elle n’y avait pas été habituée à force de vivre près d’un volcan et de cracher des gerbes de flammes lorsque l’envie la prenait, ou plutôt lorsqu’une remontée de feu se faisait sentir. D’ailleurs l’envie de voir danser les flammes venait se joindre à celle de voir le sang couler et l’expression tout mettre à feu et à sang prenait tout son sens lorsque cela la prenait, cependant, elle avait également envie de calme, de sérénité.

Malgré sa cécité elle se déplaçait avec aisance, sans buter sur un obstacle, levant le pied lorsqu’il y avait une branche ou une pierre plus haute que les autres, évitant de marcher dans les flaques d’eaux qui entouraient tel ou tel ruisseau et malgré ce handicap, elle restait silencieuse, d’un silence presque inhumain, mais à vrai dire, pourrait-on qualifier d’humain une personne responsable de véritable massacre ? La question restait à se poser et pour tout dire peu de gens étaient capables de dire que c’était le cas, de toute manière, elle ne se sentait pas plus humaine que Shad, elle était autre chose mais de là à dire quoi, c’était une autre affaire. Quelques mèches glissaient devant ses yeux tandis qu’un grondement sourd provenant d’à côté d’elle lui apprit qu’il y avait quelqu’un, ou bien quelque chose. Elle s’arrêta, sa silhouette fine et élégante se dressant au milieu de l’horizon, son unique œil vert parcourant ce qui devait se trouver devant elle car, malgré le fait qu’elle soit aveugle, ses yeux donnaient l’impression du contraire. Une sorte de cabane, non, un abri un peu plus loin devant elle un peu sur sa gauche et à l’intérieur devait se trouver des personnes. Une ou deux, quatre tout au plus mais une au moins. Elle s’y dirigea d’une démarche souple, pour quoi faire ? Aucune idée, elle n’était pas fatiguée, elle n’avait pas envie d’être avec quelqu’un et qui plus est le fait d’être avec des êtres pourraient réveiller ses envies sanguinaires alors pourquoi ? Elle n’en savait strictement rien, mais elle avait seulement envie d’y aller, pour ne rien faire peut-être.

Elle ouvrit la porte d’un geste sûr, laissant Shad entrer avant elle puisqu’il en avait l’envie, d’ailleurs l’intérêt qu’il portait à cette cabane s’était accru depuis qu’ils étaient arrivés, sûrement un volatile ou bien un rongeur, un animal en tout cas, il avait chassé il y a peu de temps cependant, seule l’envie de jouer le motivait ainsi. Elle entra à sa suite, se glissant à côté de lui et empoignant la peau de son cou que l’on pourrait qualifier d’élastique puisque c’était là que leur mère les attrapait lorsqu’ils étaient encore trop jeunes pour se déplacer seuls, elle le retenait d’une poigne ferme et pourtant délicate, elle ne voulait pas lui faire de mal, juste lui signifier que s’il faisait de travers, il pouvait aussitôt se retrouver avec de douloureuses plaies. Ses griffes en acier n’étaient pas entrées dans sa chair, ne l’avait qu’à peine effleuré cependant il avait parfaitement compris le message qu’elle lui avait passé en silence et d’un geste. Elle chercha du regard une place, ne voyant rien, elle se fia à son compagnon à quatre pattes qui se dirigea vers une chaise devant laquelle il s’allongea, moyen imperceptible de lui indiquer le chemin car elle avait beau savoir se guider sans peine elle ne pouvait pas deviner l’emplacement de chaque choses alors il l’aidait de manière discrète, ainsi, bien habile serait celui de pouvoir deviner le petit manège. S’asseyant sur la chaise, elle tendit l’oreille, deux respirations, un homme et une femme ainsi qu’un perroquet dans un coin de la pièce, c’était donc lui qui avait suscité ainsi l’intérêt de Shad, il avait juste envie de le déplumer…pas pour l’instant.

Une odeur particulière cependant et une sorte d’intuition naquit dans son esprit aveugle, quelque chose d’étrange parmi ces deux personnes, un chuchotement à peine perceptible et la compréhension vint s’ajouter à son conscient, elle esquissa un bref sourire :

- Qui est l’hôte ?

Sa voix, indifférente voir froide raisonnait encore dans la pièce tandis que Shad lorgnait toujours le perroquet…

Peu de temps après son entrée d'autres personne pénétrèrent chacun leur tour dans la pièce. La première personne ne fut pas difficile à identifier, il avait eu la courtoisie de faire un peu de bruit afin que Gabriel puisse savoir à qui il avait affaire. Les images qu'il percevait n'avaient beau être peu nette il arrivait tout de même à les analyser, la personne devait avoir un peu en dessous de la vingtaine et à en juger par le bruit de ses pas et son entrée il pouvait en déduire qu'il ne cherchait pas forcément une compagnie. Quant à la deuxième personne qui semblait plutôt avoir beaucoup d'assurance alla s'asseoir sur une chaise au milieu de la salle. Il hésita à lui parler afin de voir à qui il avait à faire, mais une petite voie au coin de l'oreille parti plus vite que la sienne.

« Hey, il y a un gros minou qui m'a regardé bizarrement, il serait peut être temps de repartir, je préfère la chaleur plutôt que me faire manger. »

Il continua de lui parler sans s'arrêter, mauvaise habitude que lui avait laissé prendre Uru mais au moins ça lui faisait une compagnie. Le terme gros minou le dérangea un peu, son perroquet bien qu'étant délurant avait le sens des proportions et ne mentait presque jamais. N'ayant pu percevoir à quoi il ressemblait, il pouvait se baser sur le fait que ça se rapprochait d'un léopard, tigre ou autre animaux de la même famille.

Il n'eut pas à attendre longtemps pour qu'une des personnes élève la voie, bien que la question lui paraissait quelque peu bizarre. Dans un abris il n'y à pas vraiment d'hôte qui s'occupe de ceux qui vienne, donc pourquoi vouloir le savoir? Ne voulant pas entrer dans les détails il se contenta de répondre.

« Pas la peine de chercher de ce coté là et évite de faire peur à mon perroquet »

Ces quelques mots lui avait permis d'apercevoir un peu mieux la dernière arrivante ainsi que son « animal » de compagnie. Comme il fallait sans douté il tenait plus du tigre que du chat, mais sa maîtresse semblant tenir un contrôle sur lui. Il ne bougea pas préférant oublier sa présence ainsi que celle de son perroquet qui lui mordillait un peu l'oreille afin de se faire bien comprendre. Il le repoussa lui faisant comprendre de ne pas l'embêter et essaya de se reposer un peu malgré l'agitation qu'il commençait à y avoir.

La porte s'ouvrit de nouveau, assez curieux, Seijaku ouvrit les yeux mais les referma aussitôt devant la bête. Un tigre ? Dans un rictus étrange, son sourcil gauche tremblait et un sourire pas très rassuré fit son apparition. Un tigre suivit d'une jeune femme élégante et à l'air serein.

Seijaku l'observa, un moment, jusqu'à ce qu'il comprenne, ce qu'il ressente cette puissance qui s'échappait d'elle. Il avait vaguement entendu parlait des autres dragons mais maintenant, il était sur qu'ils existaient. La jeune femme possédait un dragon, mais pas n'importe lequel. Celui du feu. Oui, il en était certain, il arrivait à le voir, à ressentir ça. Comment ? Il ne savait pas mais c'était assez pratique.

Puis son esprit compris. Le dragon du feu donc Jigoku et son coeur se serra. Jigoku et ses guerriers sans pitié qui avait saccagé le village de Fubuki. Il les haissait même si ils n'étaient pas tous dans le même panier mais... C'était la même espèce et il n'espérait pas s'en faire des amis. Cette jeune femme, avait beau paraître calme, elle ne lui inspirait aucune confiance, elle avait quelque chose qui ne fesait pas d'elle une innocente.

Le perroquet de l'homme se mit à se plaindre suivit d'une question plutôt étrange de la part de la jeune femme. L'hôte ? Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? L'homme plus loin répondit à sa place mais Seijaku resta perplexe.
Il prit une position assise et regarda discrètement la femme, une drôle d'arme ornait sa main et ce tigre. Non, elle n'avait rien de rassurant. Seijaku voulait partir, une intuition qu'il suivit en se levant et en se dirigeant vers la porte, toujours sans prononcer un mot tandis que ceux de la jeune femme l'interpellait toujours, elle les avait prononcés d'une voix étrange. La réponse de l'homme n'était surement pas celle qu'elle attendait.
Face à la porte, il attendait, un autre mot, une autre phrase, après il s'enfuirait.

Un sourire perça ses lèvres, les étirant en un sourire amusé. Celui qui avait répondu en premier n’était pas le Dragon qu’elle recherchait, en revanche, l’autre l’était. Un certain malaise s’était emparé de lui, d’ailleurs il souhaitait visiblement s’en aller. Jouer au chat et à la souris lui plaisait beaucoup et, tandis qu’elle écoutait avec amusement les dires du perroquet qui allait finir dans le gosier de son cher compagnon s’il ne se taisait pas. Ses deux mains étaient armées de griffes acérées capable de couper du bois comme du beurre, capable de tranchant un nombre incalculable de chose sans se voir opposer une quelconque résistance, elle était douée dans l’art de forger des armes et celle qu’elle portait actuellement étaient de véritables chef d’œuvre, n’importe quel expert serait capable de dire à quel point ces armes étaient dangereuses, à force de les porter, Kara ne les voyait plus réellement comme de simple morceaux de fer, il s’agissait d’une partie d’elle-même, un prolongement naturel de ses doigts en forme de griffes et elle ne s’en séparait jamais, lorsqu’elle allait dans l’eau elle les confiait à Shad qui, alors, s’en occupait avec une précaution à faire peur, à vrai dire, la dernière fois qu’il avait été un peu « rude » avec, il l’avait amèrement regretter, d’ailleurs il en avait encore du mal à marcher, en effet, la punition avait été sévère et violente. Il savait à qui il avait affaire et pour tout dire il était du même acabit, préférant tuer pour le plaisir plutôt que de tuer uniquement pour manger.

Elle caressa d’un geste nonchalant le félin qui demeurait étendu devant la chaise sur laquelle elle était assise, son regard sauvage toujours posé avec envie sur le volatile qui continuait à brailler, le bruit qu’il faisait le gênait et devait également gêner sa maîtresse, avec un peu de chance il aurait le droit d’en faire son casse croûte, il ne ressentait aucune faim cependant il avait envie de tuer et de sentir le sang couler dans sa gorge et aussi sentir l’animal lutter contre une fin évidente. Il s’en léchait les babines d’avance, et puis, s’il ne pouvait pas se satisfaire avec le pigeon qu’il avait en face de lui, il pouvait toujours aller se rabattre sur la première pauvre bestiole qui tomberait sous sa grosse patte griffue, cependant, il l’aurait un jour ou l’autre, avec ou non l’autorisation de sa maîtresse, peu lui importait, ce perroquet lui donnait étrangement l’envie de l’égorger proprement. Il avait une tête à claque comme disaient certains. Sa puissante musculature se tendit imperceptiblement sous les doigts de la jeune fille qui, discrètement, enfonça d’avantage ses doigts dans l’épaisse fourrure du félin, lui signifiant clairement que s’il venait à faire un faux pas, il le regretterait amèrement. Aussitôt il se détendit, son regard ne quittant néanmoins pas le volatile qui attisait tant son intérêt.

- Alors, hôte d’Hane, on tente de fuir ? Serais-je aussi effrayante que cela pour que tu t’en ailles la queue entre les jambes ?

Un sourire moqueur étirait à présent ses lèvres, un ton narquois avait remplacé son ton froid voir indifférent, elle le narguait, le provoquait pour voir si le dragon tant redouté était si effrayant que cela. A vrai dire, pour l’instant, il lui faisait plutôt penser à un chien fuyant devant un loup, la queue entre les jambes et les oreilles plaquées contre le crâne, elle en aurait rit si elle n’avait pas l’intention de le faire réagir…d’une manière ou d’une autre…

Bien qu'il ne s'intéressait pas aux personnes présentes, le braillement du perroquet lui permettait de percevoir la scène. Ses pensées ne pouvaient même plus concevoir des formes réelles ou irréelles , tant qu'il y aurait du bruit dormir lui serait presque impossible. Ne souhaitant pas bâillonner son compagnon il en profita pour apprécier les formes de la dernière arrivante qui lui paraissait un brin dangereuse accompagné de son tigre. Ce qu'il aperçut à ses doigts le conforta dans son idée et en même temps l'émerveilla, il n'avait encore jamais vu d'arme blanche comme ça.

Aux mots de la femme, l'autre personne sembla vouloir sortir de l'abri, sûrement dû à une incompatibilité d'humeur avec d'autres personnes. Après tout si ils n'étaient pas venu lui aussi aurait été tranquillement en train de plonger dans un songe merveilleux englobé par ses souvenirs. Mais ce qui raviva sa curiosité à la situation fût sûrement la nouvelle phrase qu'il entendit

* Hane ? L'hôte d'hane? J'ai déjà entendu plusieurs personnes en parler. Serais-je en compagnie d'une personne plutôt importante, de plus qui est peut être responsable de ma cécité...*

Il était maintenant clairement éveillé rapprochant les mains de ses Zaions situé dans sa veste, il avait entendu dire qu'une rencontre avec un hôte pouvait être dangereux de par ses capacités, on raconterait même que le fait d'en être provoquerait une personnalité dangereuse. Enfin il y avait beaucoup de racontar sur ce genre de chose mais ne sachant pas que croire il préféra prendre ses précautions.

Il resta tranquillement allongé, attentif à la scène qui se déroulait devant ses yeux ainsi qu'aux personnes qui lui semblait de plus en plus étrange. Comment la femme pouvait elle lancer une phrase de se type, elle devait certainement avoir une excellente connaissance du sujet mais ça n'expliquait pas le fait qu'elle le trouve rien qu'en se trouvant à coté. Il attendait maintenant de voir la réaction de l'autre personne pour savoir si il était vraiment un hôte.

Pourquoi avait-il attendu déjà ? Pour avoir la suite, une explication, même si il ne comprenait toujours pas les mots de la jeune femme. L'hôte d'Hane ? Comment pouvait-elle être sûre de cette chose. C'était improbable. Quoiqu'en y réfléchissant, cela expliquait bien des choses, comme son apparition innatendue lors de la battaille contre les guerriers de Jigoku. Mais pourquoi ? Et comment ? Il pouvait ressentir le dragon de la jeune femme, il était donc peu sur qu'elle mente.

Seijaku ferma les yeux et se tourna vers la jeune femme, il n'avait aucune preuve du contraire et tout portait à croire que c'était la vérité.

-"Disons juste que cela explique bien des choses maintenant et que non je n'ai pas envie de rester auprès d'un habitant de Jigoku surtout quand celui-ci est aussi ce qu'on appelle un "hôte"."

Il se doutait que de tel mot n'étais pas fait pour plaire, il faisait preuve d'un certain dégoùt pour ce peuple et ne le cachait pas. Ce n'était pas le meilleur moyen surtout si il voulait s'enfuir intact. Malheureusement, l'atmosphère plutôt tendue ne semblait pas de cette avis. Il aurait voulu ouvrir la porte et s'enfuir en toute hâte mais il voulait aussi attendre de voir ce qu'elle attendait de lui.

Seijaku observa la jeune femme pour voir ce sourire moqueur plaqué sur son visage. Il haussa un sourcil puis jeta un coup d'oeil discret à l'autre homme qui semblait encore dormir mais il n'y croyait pas. Le perroquet s'était tût alors que le tigre lorgnait dessus avec envie.

*Zut*

Il croisa les bras mais restant toujours attentif au moindre mouvement, fixant d'un oeil méfiant la jeune femme qui n'inspirait en rien une faiblesse ou une facilité. Intérieurement, elle lui faisait presque peur, le dragon qui l'entourait dévoilait une puissance incroyable à laquelle il était presque impossible de résister.

Elle eut un sourire, un sourire marquant clairement son amusement quant à la situation et les paroles qu’il lui lança ne lui firent ni chaud ni froid, niveau provocation elle avait vu mieux, bien mieux. A de nombreuses reprises elle avait été provoquer, pour de nombreuses raisons, pour le combat et tellement d’autre qu’elle ne les retenait pas toutes, il y avait celles qui tombaient littéralement à plat, ne lui faisant ni chaud ni froid, il y avait aussi celles qui l’intéressaient vaguement et celles auxquelles elle répondait volontiers, cependant, même si la provocation était stupide et carrément mauvaise, elle ne disait jamais non à un combat, même si elle savait son adversaire pitoyablement plus faible qu’elle, dans ces cas là, elle s’amusait sincèrement en jouant avec eux, jusqu’au moment où sa proie se rend compte de la supériorité de la jeune femme et, affolée, s’enfuit en courant avec l’espoir insensé de lui échapper et alors la véritable partie de chasse commence. Bien que certaine de retrouver son petit jouet du moment, elle s’amuse à l’effrayer, une apparition de son ombre, parvenir juste en face de sa proie alors qu’elle croit être enfin débarrassé de sa poursuivante mais il n’en est rien et alors elle repart de plus belle, désespérée, effrayée, terrorisée. C’était réellement des passages tout à fait hilarants dont elle se souvenait avec délectation.

Son unique œil couleur d’émeraude se posa sur l’autre avec son perroquet, il écoutait avec attention et son fichu volatile attirait toujours autant l’attention de son compagnon, elle en avait presque l’envie de lui dire qu’il pouvait lui sauter dessus à loisir, mais pour tout dire, l’oiseau ne l’intéressait pas, pas le moins du monde. C’était plutôt ce qui se trouvait près de la porte, prêt à s’en aller, voulant fuir à tout prix cette situation dérangeante et dangereuse, c’était amusant de voir à quel point une souris pouvait paraître effrayée lorsqu’elle était acculée par un chat. Un chat imposant et meurtrier, elle pouvait toujours se faufiler dans son trou et espérer pouvoir s’en sortir bien que l’espoir était vraiment mince mais la peur peut souvent paralyser, cependant, ce qui retenait cette personne n’était peut-être pas la peur, à moins que… L’hôte développait une aversion particulière pour les habitants de Jigoku, elle ne pouvait que lui donner raison, après tout ils étaient connus pour être, dans la plupart des cas, des assassins, des tueurs et bien d’autre personnes de cet acabit. Elle en était la preuve, et c’était encore plus vrai lorsqu’on savait qu’en plus de son statut d’assassin recherché, elle était également l’hôte du Dragon Kazan, une situation amusante qui lui donnait bien souvent l’envie de rire. Elle éprouvait un important plaisir à l’idée de brûler telle ou telle chose, un plaisir ardent qui ne se séparait jamais d’elle.

D’un mouvement souple et élégant elle se leva de sa chaise, s’approchant d’une démarche quasi féline de l’hôte d’Hane, se délectant d’une telle situation. Elle ne réagit pas quand à ce qu’il avait dit à propos des habitants de Jigoku, il avait raison et elle ne voyait pas l’intérêt de vouloir le faire changer d’avis, elle aurait plutôt l’intention de lui expliquer à quel point le meurtre était une expérience particulièrement grisante et agréable à vivre. D’ailleurs, selon les nombreux avis de recherches qu’elle avait vu à propos de cette personne qu’elle avait en face d’elle, il avait tué trois personnes de son propre peuple, l’envie de le lui faire payer était plaisante, attrayante mais pour l’instant elle s’amusait, après elle le tuerait…si elle en avait toujours l’envie, peut-être aurait-elle l’envie de jouer avec encore quelques jours, elle le tuerait lorsqu’elle se serait lassée de lui…elle avait tout son temps. Elle s’approcha de l’hôte jusqu’à être à une proximité presque gênante pour l’autre, son visage à quelques pouces du sien et d’un geste à la fois vif et lent, elle porta sa main aux griffes acérées jusqu’au cou de la jeune personne, les griffes ne l’écorchèrent pas, ne firent que l’effleurer presque avec délicatesse, il était vrai qu’une simple pression et elle pouvait lui ôter la vie cependant…pas tout de suite.

- Je me suis souvent demandé ce qu’il advenait du dragon si son hôte était tué. Avec un peu de chance je libérerais le monde de la menace d’Hane, sa enlèverais un certain point non ?

Cette phrase, soufflée avec une voix presque de velours, n’avait en rien quelque chose ressemblant à une véritable question. Le fait qu’elle parle de vouloir « libérer » le monde de la menace du dragon n’était en rien véritable, il était facile de le savoir, rien dans sa personne ne pouvait avoir ce genre d’envie. Sa voix en attestait également…

Continuer à feindre son sommeil lui semblait bien fade, non seulement c'était peu probable qu'une personne dans cette situation dorme, mais de plus il avait de telles merveilles devant lui qu'il voulait participer à la discussion. Si ces personnes étaient ce qu'elles disaient être, se serait la première fois qu'il pourrait voir la vrai nature des hôtes et peut être aussi leur pouvoir. Il s'assit sur le lit qu'il occupait et continua de regarder la scène que semblait largement dominer la femme, sans doute dû à une plus grande expérience.

Il profita du fait qu'elle s'intéressait à l'autre hôte pour se lever et aller chercher ses affaires, son perroquet sans demander son reste se précipita sur son épaule en lui murmurant dans le creux de l'oreille.

« On va enfin partir d'ici, c'est pas trop tôt »

Il hésita à lui répondre que ses attentes seraient déçu, mais après tout il le verrait bien assez tôt. Il se reporta sur la presque discussion des hôtes captant quelques phrases de celui d'Hane. Il semblait en vouloir à Jigoku, ou plus exactement en avoir peur sinon il l'aurait sans doute attaqué sans ménagement. Chose qu'il avait expérimenté sans faire exprès en parlant de son lieu de naissance à Fubuki, il avait heureusement pu s'en sortir s'en trop de dégât. Il resta debout à écouter et percevoir tout ce qu'il pouvait se passer entre les deux personnes, il se sentait presque exclu de l'endroit tellement leur attention s'attirait mutuellement.

Son perroquet qui continuait de le pousser de sortir lui permettait de voir presque en continue dans l'abri, à part le tigre rien ne semblait dirigé contre lui. Il porta la main à son Zaion mais le laissa dans sa veste, puis il s'approcha doucement du duo qui semblait l'empêcher de sortir. Néanmoins en s'approchant, il entendit la femme poser une question intéressante. Bien que l'idée de supprimer Hane lui paraissait futile étant donné que le mal était fait, mais le dragon était il en total symbiose avec son hôte et qu'elle en était sa vraie fonction. Toutes les personnes à qui il avait demandé ne faisait que des supposition pour la plupart farfelue et presque risible. Il sentit son perroquet se blottir un peu plus dans son cou, sûrement dû à l'approche du tigre qui semblait vraiment vouloir le perroquet. D'ailleurs en y pensant plus il se demanda pourquoi avoir un tigre, si elle était l'hôte d'un dragon elle devait sûrement avoir un grand potentiel combatif, peut être par amusement ou le plus terrifiant serait qu'elle se retrouve dans cet animal. Cela lui ferait un portrait presque immédiat de sa façon d'être. Il s'arrêta à un mètre du petit duo et posa son sac à terre, il regarda successivement où les deux personnes se trouvait puis ne pu s'empêcher de participer lui aussi.

« Tuer son hôte ne servirait à rien, même si le dragon mourrait ça n'enlèverait pas pour autant la malédiction. De plus je ne penses pas qu'ils puissent être relié de cette manière, l'être humain étant tellement faible ça serait bien trop facile de tuer un dragon de cette manière. »

Bien que chaque hôte semblait différent, les manières et l'attitude de cette femme lui semblait de plus en plus malsaines. Peut être dû au fait que Jigoku ne lui inspirait plus que le mépris depuis qu'il en était parti.

La jeune femme sourit à nouveau, mais un sourire différent qu'il n'apprécia guère. Il la regarda se lever et s'approcher de lui presque tranquillement. Il aurait dût fuir à ce moment là mais rien n'y fesait, il savait qu'elle ne lui ferait pas de fleurs mais il voulait encore patienter, pour peut-être obtenir plus d'information de sa part ou simplement est-ce sa curiosité qui avait repris un dessus inquiétant. Mais pas autant que ce qui suivit. Il avait bien vu le coup venir mais n'avait pas bougé, il n'en aurait peut-être pas eut le temps de toute manière.
Leur visage était proche, trop au goût de Seijaku qui fronça les sourcils avant de néanmoins lever son regard pour croiser l'unique oeil de l'hôte de Kazan. La peur, la colère et l'exitation se mélangeaient, il ne savait plus quels sentiments le submergeait, surement les trois.

Seijaku sentit les griffes, armes de la jeune femme, s'emparait délicatement de son cou. Juste de quoi lui empécher de s'enfuir, enfin, c'est peut-être ce qu'elle croyait mais un de ses pouvoirs lui permettrait aisément de se sortir de là. Mais il ne voulait gacher son mana tout de suite surtout qu'elle n'était pas encore décidée à le tuer. On ne pouvait lire dans son oeil que de l'amusement à cette scène. Elle s'amusait. Cette pensée dégouta un peu plus Seijaku de Jigoku. Elle incarnait parfaitement cet infâme continent.

Il ne faisait qu'écouter ses parôles, parôles auquelles elle même ne semblait pas croire. Ce n'était pas aussi facile, enfin, il n'en savait rien, venant juste d'apprendre que lui même était un hôte mais Hane, il ne le sentait pas en lui, ni ailleurs, il était seul et son apparition était plus aléatoire qu'autre chose.

L'autre homme, enfin levait, se joignit à la conversation, semblant sy interresser enfin comme un acteur plutôt qu'un simple figurant. Il ne lui inspirait aucune confiance et Seijaku pouvait presque en déduire que lui aussi était de Jigoku, peut-être par ses vêtements ou son visage mais surtout par l'atmosphère qu'il dégageait. Ce n'était vraiment pas son jour, il était dans la même salle que deux habitants de Jigoku. Il est sur que si il en sortait vivant, il rirait de cette histoire. Mais rien n'était encore gagnait et il ne voulait pas savoir ce que la suite lui réservait. Il avait deux choix, attendre encore un petit peu pendant que c'est calme, ou fuir tout de suite sans avoir eut plus d'information.

Décidément non, il ne pouvait pas fuir. Sa vie avait beau être suspendue à un fil, celui-ci avait, pour le moment, encore de la marge avant de se casser. C'est alors qu'il décida d'attendre sans prendre en compte que le fil brûlait petit à petit, tout doucement.

-"Et donc ? Où va me mener cette histoire ? Tu me remets sur le dos cette histoire de malédiction ? En sachant que moi aussi j'ai été touché... Humf pas très malin si c'est moi la cause et comme tu dois le savoir, me tuer, ne tuera pas Hane. N'est-ce pas ?"

Elle en savait beaucoup plus que lui, même l'autre homme en savait plus que lui, c'était certain qu'il allait obtenir des informations grâce à eux, cela valait le coup d'attendre.

Il se remit machinalement à observer les deux personnes avant de remarquer quelque chose d'étrange, leur yeux. Ce n'était peut-être qu'une impression mais quelque chose clochait, cela était beaucoup plus visible dans l'oeil de la jeune femme qui malgrès ce magnifique vert, le vide avait pris le dessus. Il ne pouvait faire de conclusion trop hâtive et se résolu à arréter de réfléchir, attendant des réponses, des questions, des gestes. Il n'était que passif pour le moment presque lassant mais il ne pouvait pas risquer de bouger, pour le moment seulement.