Débarquement ~ Libre

La journée était déjà bien commencée et le Port grouillait de petits matelots qui sortiait et entraient de divers navires. Les hommes parlaient, buvaient, en payait d'autre avec de jolies pièces toute faites d'Or. Il n'y avait que très peu de femme car c'était un endroit surtout réservé a la gente masculine. Un léger vent frais venait donner un peu de courage a tout ceux qui se trouvaient sous le soleil chaleureux de cette magnifique journée. Il n'y avait aucun nuage a l'horizon. Sur les flots bleux arrivait un batiment un peu spécial. Le grand bateau sombres arrivait de l'île encore très peu connue de Ketsueki et portait sur ses flancs le symbole de la compagnie scientifique de l'autre continent. Il arrivait a allure réduite pour s'engoufrer lentement dans le port. Il n'y avait aucun homme sur le pont, comme si la machine avançait toute seule. Lorsqu'elle fut arnachée, un pont s'en détacha pour rejoindre la rive. Dès lors, une porte s'ouvrit lentement et apparut deux hommes vêtus entièrement de blanc et a leurs cotés, une charmante petite fille aux cheveux extrêmement longs et clair qui semblait légèrement inquiète. Ils lui parlèrent très rapidement sans sourir et personne ne pu comprendre se qu'elle venait d'entendre. Ce fut la seule des trois personnes a déscendre du bateau, un peu contre son gré. Son visage pâle avait la vague impression de marcher en territoire inconnu, et c'étai exactement se qu'elle faisait. La jeune fille salua les marins qui la regardaient intrigués d'un rapide mouvement de tête et continua sa marche délicate en faisant voleter le pans de sa longue robe de lin claire, elle aussi. Ses vêtements semblait très étranges ici. Ils ressemblaient a ceux des gens de l'autre coté de la mer. Ceux dont on dit qu'il vivent avec des machines et des hommes aux mains de fer. La petite s'aretta et regarda autours d'elle pour savoir réelement se qu'elle allait faire. Une rapide analyse de la situation fut faite et elle décida d'arpenter la ville dans l'espoir de trouver quelquechose a faire. Si personne ne se présentait a elle, la jeune fille irait certainement observer la flore de l'endroit, passionée par ce genre d'observations. Elle prit dans sa poche un ruban de soie noire qu'elle attacha avec beaucoup d'élégance dans la longue chevelure d'argent que son père lui avait transmis. Si on pouvait l'appeller son père ...
Alors qu'elle s'aprettait a reprendre son chemin, un marin l'interpela. Il lui demanda si elle aait de l'argent sur elle. Sachant qu'il vallait mieux ne pas lui en donner, elle détourna son chemin en faisant mine de ne rien avoir entendu. Le jeune homme continua a marcher après elle en l'interpelant, se qui attira l'attention des autres hommes. Il posa avec force son bras sur l'épaule de la jeune fille et la retourna pour qu'elle lui fasse front. Mei s'aretta totalement surprise. Une peur l'envahie quant a ce qu'il allait lui faire. Il regarda la sacoche d ela petite etcelle-ci la serra contre son corps. Le marin fronçant les sourcils lui enleva violement et commença a a fouiller. Les autres préferaient regarder la scêne plutôt que d'intervenir.

"C'est a moi ! Je vous prie de me le rendre !"

Elle avançait vers lui en l'implorant très consciencieusement de lui rendre son bien. Mais l'homme la laissa seule et prefera continuer sa fouille. Il trouva quelques herbes soigneusement rangées dans de petits sachets, un jeu de cartes aux dessins étranges, quelques pièces et une barre d'Or ! Sortant le petite baton jaune du sac qu'il laissa tomber, il souria de sa trouvaille. Les autres hommes virent l'Or et commencèrent a chuchoter entre eux. Mei voulait récupérer son bien. Elle avança vers lui en essayant de lui arracher ds mains mais le Marin la repoussa en la faisant tomber au sol et partit. La petite fille se releva et courrut vers lui avec un regard de désaprobation.

"Rendez moi cela ! Vous ... Vous êtes quelqu'un de mauvais !"

A l'entente de sa petite boutade, il ne put que rire et ce fut un grand fou rire qui parcourut l'assemblée. Un peu dépitée, la petite Mei ramassa son sac et continua a implorer l'homme de lui rendre son Or. Elle en avit besoin ...

Il faisait beau, aujourd’hui, et la mer avait été excellente, aussi Sakuko s’était-il permis un arrêt au port de Kin, qu’il avait déjà visité un ou deux mois auparavant. Une fois que son oncle lui eut permis de quitter l’archipel, le jeune homme n’avait pas hésité à s’arrêter dans un maximum d’endroits, à la fois curieux et intrigué. Bien sûr, il n’avait pas connu que des moments agréables, et il avait vite appris que le monde extérieur était cruel et froid comme le marbre. Mais si le désir de connaissance et de découverte du châtain s’était arrêté à cause de cela, il ne serait plus là aujourd’hui. En fait, le fait que le Monde ne soit pas aussi beau que sa mère avait pu le lui narrer lorsqu’il était gosse ne lui donnait que davantage envie de se mêler à cette foule de gens plus ou moins honnêtes pour la rendre un peu plus joyeuse. But fort louable quoiqu’un peu utopique, j’en conviens. Mais le jeune elfe n’était pas quelqu’un se laissant impressionner facilement. Ca se saurait, le cas échéant. Aussi Sakuko était-il revenu à la capitale en passant à proximité pour, petit un, acheter des vivres, petit deux, assister à ce tournoi qui approchait et qui commençait à faire écho, même entre les marins, c’était tout dire. Et même si le jeune elfe n’avait pas l’intention d’y participer (manquerait plus que ça), il voulait y assister, histoire de voir ce dont les habitants étaient capables.

Assis sur le bastingage de son bateau, que d’ailleurs il améliora peu à peu au fur et à mesure de ses voyages, Sakuko observait l’agitation du port avec désintérêt, la mine absente et tenant une pomme bien rouge dans sa main gauche. Il n’avait pas spécialement faim, mais il l’avait acheté à une jeune fille qui semblait dans le besoin et qui vendait des fruits pour survivre, aussi n’avait-il pu résister à en prendre quelques-uns. Malheureusement, son garde-manger commençait à saturer avec les courses précédemment faites, et cette pauvre pomme se trouvait livré à elle-même sans avenir assuré sur son petit bateau. Alors, soupirant de résignation, le châtain se décida et la porter à ses lèvres, croquant dans la chair du fruit en sentant le jus s’en extraire pour rassasier ses papilles gustatives. Et c’est exactement à ce moment-là, où il commençait à se dire qu’après tout un peu de gourmandise de temps en temps ne pouvait faire de mal à personne (surtout que les fruits et légumes, c’était excellent pour la santé – 5 par jour les enfants), qu’une scène attira son attention un peu plus loin. Apparemment, un marin peu scrupuleux tentait d’extorquer une petite fille innocente, ce qu’il réussit à faire d’ailleurs au bout d’un petit moment. Vraiment peu scrupuleux.

Sakuko se sentit peiné pour sa pomme, qu’il observa d’un regard contrit, avant de soupirer de nouveau, lui murmurant une excuse avant de la poser sur le sol de son navire. L’instant d’après, il sautait souplement au sol, ses chaussures rencontrant en un bruit sourd les pierres du port, tandis que le marin avançant en sa direction, ricanant devant les supplications de la demoiselle. Derrière lui, l’elfe entendit une femme venue acheter son poisson matinal chez un revendeur privé murmurer son indignation, et l’adolescent l’approuva d’un signe de tête désabusé sans raisons apparentes cependant. Mais il ne resta immobile que quelques secondes avant de s’avancer à son tour, se plantant devant le marin qui, surpris, s’arrêta pour le dévisager. « Monsieur. » salua le cadet d’une voix tranquille, son expression restant toujours aussi calme et sereine, voire sympathique même si Sakuko ne souriait bien évidemment pas. Il ne fallut pas longtemps au marin pour l’observer avec dédain et arrogance. Les pirates n’étaient pas très appréciés par cette catégorie de population. Bien que sillonnant les flots tout comme eux, ils considéraient ces flibustiers comme des insultes à leur métier pourtant si noble. Les vieilles croyances, ce genre de trucs, en somme. Mais cela ne découragea aucunement l’elfe qui tendit sa main pour recueillir une petite fleur immaculée échouée sur la barre d’or que l’homme tenait farouchement.

« Je suppose que vous ignorez ce que c’est. C’est regrettable.. Mais rattrapons votre erreur, voulez-vous ? Ceci est une pétale de fleur de dentelle blanche. Une plante curative. Elle permet, entre autre, à tonifier la vision physique et spirituelle, à apaiser les personnes souffrant d’excès émotifs ou les dépressifs chronique, et elle tonifie la glande pinéale, autrement dit la glande hormonale qui intervient dans la régulation des rythmes biologiques. » psalmodia-t-il, avant de paraître brièvement soucieux, ne tardant pas à retrouver une expression tranquille. « Cette simple pétale, monsieur, est bien plus précieuse que tout l’or du monde. Mais je suppose qu’une personne intéressée est incapable de comprendre cela.. » conclut-il, à peine peiné, tandis que certains le considéraient d’ores et déjà comme fou. Mais Sakuko n’avait jamais été matérialiste, et, à ses yeux, la vie et la santé était bien plus importantes qu’une quelconque barre dorée. « Néanmoins, la demoiselle à qui vous avez pris ces deux précieuses choses vous prit gentiment de les lui rendre. Je suppose que vous êtes dur d’oreilles, aussi vous laisses-je le bénéfice du doute, et ne vous en veut pas le moins du monde. Contentez-vous de les lui rendre. Elle paraît si désespérée.. » rajouta-t-il enfin avant de relâcher la pétale qui s’envola au gré du vent, bien que personne n’y porta la moindre attention.