Ouverture du chapitre 1 - Konran au rapport

Le temps se couvrait un peu et l'agitation des spectateurs était à son comble, plusieurs rumeurs vagabondant de ci et là à propos d'un étrange groupe qui avait envahit les locaux des arènes et d'une précédente explosion assez étrange sur le terrain il y a déjà un ou deux matchs sans oublier un certain combattant non enregistré qui se serait fait passer pour un autre. Le tournoi ne comptait pas s'arrêter là en surprise malheureusement. Le présentateur, un peu fatigué par ses divers commentaires et tentatives pour éviter les attaques des uns envers les autres s'en sortait entier mais épuisé et sale, la poussière ne l'ayant pas épargné. Il commen_a alors à se plaindre à voix haute, prévoyant de changer de métier quand une petite personne le poussa sans ménagement dans le placard à balai, le laissant se vautrer dans la bassine d'eau pas nette et les chiffons aux tâches incrustées. Le pauvre homme poussa une plainte étouffée par les morceaux de tissus et la porte se referma sur son nez dans un claquement provocateur. On entendit faiblement des coups frappés à la porte puis plus rien.
Deux silhouettes passèrent, une de petite taille et l'autre plus grande, bousculant sans s'en soucier toute les personnes qui obstruaient leur route. Ils se dirigeaient de pieds fermes vers la grande porte menant à l'arène où un match devait se dérouler, ou pas, mais tout le monde devait être présent, et si ce n'était pas le cas, les autres se chargeraient de les rapatrier au même endroit. Eux, ils étaient juste là pour le coup d'envoi. Pour le moment.

-"On a rien oublié ?"
-"Non on a rien oublié..."
-"Tu es sûr que c'est par là ?"
-"Oui je suis sûr..."
-"C'est long quand même !"
-"Marche et tais-toi bon sang..."
-"Rabat-joie va... Oh attends ! J'ai une super idée !"
-"On doit pas avoir la même définition de super... Mais reste discret d'accord ?"
-"Oui oui tu verras !"

Le plus petit farfouilla dans ses poches amples et sortit une carte tout de pourpre recouverte. Prenant un peu d'élan et d'inspiration, il donna un grand coup de pied dans la porte qui s'ouvrit en grand, la lumière de l'extérieur éclairant les deux intrus de plein fouet. Le petit écarta les bras et fit un grand sourire avant de déclarer fièrement haut et fort.



-"BOUM Baby !"
La foule ne remarquant rien, ou alors juste quelques curieux, le petit aux cheveux sauvages et bruns, ses yeux bleus indiquant une profonde colère, leva sa carte qui explosa en un majestueux "Badaboum" qui fit taire la foule. Un énorme nuage de fumée entoura le petit groupe, envahissant petit à petit le terrain. Le plus grand se mit à toussoter et apparemment mécontent attrapa le visage du jeunot avant de lui hurler dans les oreilles.



"Putain tu m'énerves gamin ! C'est quoi ce bordel ? On avait dit DISCRET"
"C'était discret là, de toute façon t'es jamais content, quicheux"
"QUI EST QUICHEUX ?"
"Tu vois quelqu'un d'autre ?"

Et s'en suivit un magistral tirage de cheveux, tirage de langue et de joue de l'autre pour en finir par une chute des deux hommes sur le terrain rocailleux, les spectateurs les fixant avec de grands yeux, se demandant probablement ce que c'était que ces rigolos ?

La poussière entraînée par l’explosion l’aveugla un instant, mais il resta stoïque, fixant l’arène recouverte d’un voile opaque momentané. Il se sentait vaguement blasé, les éclats de voix colériques portés par le vent emplissant l’endroit désormais silencieux, résonnant de manière comique et désespérante. Enfin, désespérante, cela dépendait pour quoi ; pour lui, en tout cas, il ne faisait aucuns doutes. Fermant les yeux un instant, il se releva néanmoins en détachant le bouton de sa cape nouée au niveau de son cou, et celle-ci retomba sur le sol en un bruit d’étoffe froissée. La jeune femme assisse à ses côtés leva les yeux vers lui, surprise, mais elle comprit rapidement au signe de tête entendu que lui adressa le juré, et se releva à son tour pour disparaître dans les gradins. Le châtain, lui, enjamba la barrière de sécurité et sauta lestement sur le terrain, s’approchant à pas feutrés du duo en plein affrontement amical. Amical, parce que malgré la violence des coups, Kurenai savait parfaitement que les deux adversaires n’en étaient qu’au commencement des préliminaires.



« Néanmoins.. » commença-t-il d’un ton égal, sur la continuité de sa pensée, en ignorant le silence pesant qui planait sur les spectateurs. Pourtant, il savait aussi que les murmures imperceptibles traversaient les personnes intéressées, et ayant perçu l’explosion comme un signal évident. Dans la plus grande discrétion, bien entendu. « Vous êtes trop bruyants. Et niveau discrétion, je pense qu’on pourra repasser.. » termina-t-il en un souffle, semblant vaguement embêté en se passant une main dans les cheveux. Ses yeux balayèrent le terrain peu à peu libéré de l’étouffant brouillard granuleux, et une silhouette grande et droite ne tarda pas à se découper dans ce voile diaphane, se massant l’épaule en faisant tournoyer avec lenteur le bras correspondant. Les yeux de Doku ne tardèrent pas à se poser sur Kurenai qui lui adressa un signe de tête complice, ne faisant déjà plus attention à l’autre duo de surexcités. Quant au brun, il les snoba carrément en s’immobilisant aux côtés du maître d’arme, laissant retomber son membre entouré de sa fidèle vipère le long de son buste.



« Petit empêchement de derrière minute. Un groupe de mécréants inintéressants. » expliqua-t-il à sa façon, c’est-à-dire sur un timbre de voix ennuyé et désabusé, comme si le monde n’était qu’une perte de temps dans sa vie digne de choses plus précieuses et moins ingrates. Le fait que Takako en fasse partie était bien sûr un honneur ; que dis-je, un immense honneur même, mais que diable, les tâches de cet acabit, il s’en passerait volontiers. C’était dans les capacités d’Hijô, tout de même, de s’occuper de fauteurs de trouble à classer dans la même catégorie que lui. Histoire qu’il serve à quelque chose au moins une fois dans sa vie, ce gosse.. Enfin, son respect vis-à-vis de sa supérieure était bien trop important pour qu’il ose exprimer à voix haute la raison, selon lui, de cette inutilité constante – à savoir une éducation un peu trop flexible et légère – ; néanmoins, il ne se gênait pas pour descendre publiquement le châtain qui lui servait de partenaire. Aussi noble qu’il était, il n’en restait pas moins un gamin agaçant et hyperactif. « Takako-hime et Yakiimo ne devraient pas tarder, maintenant. »

La phrase de Doku se ponctua sur le raisonnement lointain d’un talon aiguille, trahissant le pas lent et serein de sa propriétaire. Le duo aîné tourna la tête vers l’entrée principale de l’arène, silencieux, et le silence le plus profond s’empara des gradins, de telle façon qu’une simple mouche aurait pu être suivie à la trace. Curieusement, une certaine froideur s’empara aussi de l’endroit, et l’ambiance auparavant effervescente devint quelque peu austère. Deux femmes entrèrent dans l’arène. La première, grande, bien habillée, précieuse et souriante, avançait en tête. Tout en elle dégageait de la douceur gracieuse, et son charisme quasiment palpable charmait quasiment instantanément tout l’auditoire. La seconde, plus petite, un sceptre dans la main et impassible, suivait dans son ombre, presque invisible aux côtés de ce monstre de prestance. Le regard doux de l’aînée se posa sur l’homme serpent, qui s’inclina brièvement, avant de se déporter sur le fruit de ses entrailles curieusement recouvert de poussière.



« Hijô, chéri, ne t’ais-je pas déjà dit de te contrôler en public ? » réprimanda-t-elle avec une voix incroyablement envoûtante, et qui, pourtant, contenait quelque chose de beaucoup plus indicible et éminemment malsain. Malheureusement, cela passait totalement inaperçu. « C’est ennuyeux. Ah, pardonnez mon impolitesse, je ne me suis même pas excusée sur les événements récents qui ont malheureusement bouleversés le tournoi.. J’espère que cela ne vous a pas empêché d’apprécier le spectacle. Mais vous désirez sûrement des explications, et ce serait totalement légitime. » rajouta Takako, s’adressant cette fois-ci à l’arène entière, n’ayant, tout comme Doku, pas besoin d’élever la voix pour se faire entendre de tout le monde. Mais la différence résidait en ses interlocuteurs : l’auditoire entier, à peu de choses près, était suspendu à ses lèvres. Une manipulation autant mentale que sentimentale on ne peut plus effrayante. Ce que Yakiimo trouvait le plus irritant, là-dedans, était que sa supérieure n’avait pas besoin de le vouloir pour que cela se produise.



Et c’est en cela qu’elle la respectait, entre autre chose, observant avec admiration la femme parler des événements en adoptant un rythme de parole qu’elle savait faussement contrit.

Après son réveil, Seijaku avait suivit Nikko jusqu'à ce qui aurait dut être son prochain match. Des bruits commencèrent et des rumeurs commencèrent à palpitaient dangereusement dans les couloirs. Le démon n'en prit pas comtpe tout de suite, ne croyant pas vraiment au rumeur, mais là, c'était différent, et il surprit deux infirmiers entrain d'en parler avec encore plus de détails. Et si cela était vrai ? Tout était faux ? Il était venu ici pour... Rien ? Il commenca à bruler intérieurement, espérant sincèrement que ce n'était qu'une rumeur, espérant sincèrement pour les organisateurs que ce n'était qu'une rumeur.

Nikko l'avait largement devancé alors que Seijaku s'était arrété pour épier une nouvelle conversation encore plus inquiétante sur un certain "groupe" suspect et dont la présence n'était pas un hasard. Quelque chose n'allait plus. Il rejoignit la grande porte et même à travers cette épaisse couche, on pouvait entendre la foule s'agitait puis une explosion, puis des voix puis cette voix. Indiscutablement féminine, envoûtante et effrayante.

Le maître d'arme ouvrit la porte avant de déclarer qu'il n'en avait rien à cirer. Seijaku cligna des yeux et resta un moment à fixer Nikko qui s'avancait maintenant vers le groupe de six personnes. Le démon sortit discrètement dans l'arène mais ne s'avanca pas, restant à distance respectable de ce groupe qui ne lui inspirait en rien une certaine confiance. Il n'avait pas peur ni de respect pour ce groupe, mais un autre sentiment, de l'indifférence mélangeait à une pointe de dégoût. Ils avaient détruit ses espoirs d'obtenir une plume interressante et ainsi tout son but de sa visite à Kishima.

Seijaku serra les poings et observa attentivement les six personnes. Un petit, deux qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, un tout pâle encore plus effrayant que tout le reste, une à l'écart et elle, cette femme qu'il avait l'impression de connaître et qui pourtant il ne devait pas connaître. Qui sait ? en tout cas, il émanait d'elle une aura étrange semblable à...

-"Je pourrais m'amuser à vous botter le cul comme ça."

Ca, c'était signé Nikko, qu'est-ce qu'il avait à se jeter dans la gueule de six loups comme ça ? Il revenait juste d'un match où il avait finit en charpie et il continuait de défier tout ce qui bouge ? Le retour allait être douloureux c'est sur, ces personnes n'avait pas l'air du même niveau qu'eux, ni même d'eux tous réunit. Plus ou moins.

-"On peut savoir qui vous êtes ?" demanda une petite voix mi-froide, mi-douce. Seijaku se tenait là, s'adossant à la paroie de l'arène et fixant ces gens de son regard vert aqueux. Lui les explications, il les voulait.

Et dire qu'il les avait invoqués pour lui tenir compagnie...

"C'est qui le SUPER PETIOT PAS PLUS GRAND QU'UN HARICOT !?"
"Fermes là ! Je n'ai jamais dit tout ça, sale nain de jardin !"
"QUOUAAAH ?"

Le petit bonhomme, était, il est vrai, pas plus grand que trois pommes. Il était vêtu tout de vert, un petit chapeau noir ressemblant plutôt à un pot qui lui servait de couvre chef. Quoiqu'il en est, le minuscule bonhomme avait sauté sur la jeune fille, la fouétant avec ses deux envantailles. La pauvre, ravissante en voyant son petit visage fin et ses petites oreilles pointues, quoiqu'elle aurait été plus jolie si elle souriait. Elle attirait l'attention avec son uniforme étrange et son chapeau aux grelots provoquant un petit bouquant alors qu'un silence pesant s'était installé tout autour d'eux.

" Casses toi !"

La jeune fille envoya le petit homme en l'air grâce à son coup de pied bien envoyé. Le petit être, choqué par tant de violence, battait des évantailles furieusement pour pouvoir voleter au lieu de s'écraser. Les deux êtres, un peu plus ou moins étranges que le groupe de personne qui avaient fait apparitions, s'envoyèrent des grossiértés, le nain tirant la langue, la jeune fille lui faisant des doigts d'honneurs.

Hitsuko, lui dormait paisiblement. Les combats étants bien trop inintéréssants, le bougre s'était endormis laissant ses deux invoquations s'entretuer dans les tribunes. Cependant il leva la tête. La douceureuse voix qu'il enttendit l'extirpa de ses songes. Il se leva, étant dérière sa "petite chérie", posant une main sur son épaule. La jeune fille l'enleva comme si elle dépoussièrait son épaule, il est certes qu'il s'agissait d'une énorme poussière. Le jeune garçon eut un sourire sadique alors qu'au même moment le minuscule bonhomme se posa délicatement sur sa tête.
Hitsuko sauta, plus haut qu'il n'aurait pu le fair jadis. Sa robe se relevant quelque peu et révélant l'intimité de son corps féminin. En attérissant, pile poil aux côtés des deux jeunes qui vennaient d'entrer, l'un deux braillants, l'autre s'inquiétant de savoir qui étaient les nouveaux vennus, Hitsuko souffla innocement.

- J'ai oublié de mettre une culotte...

Le petit être, surpris d'avoir été à nouveau propulsé dans les airs, suivit son maître, battant des évantailles jusqu'à s'éffondrer d'épuisement sur la tête d'Hitsuko. Rouge d'épuisement, il ne céssait de gindre qu'il avait mieux à faire que de courir ou dans ce cas là, voler partout. La jeune fille elle, préféra courir le long des rangés, avant de sauter par dessus les barrières de sécurités. Son baton en main, elle alla se positionner près d'Hitsuko, lui jettant des regards noirs. A vrai dire, elle était bien forcée à le suivre si elle voulait continuer a rester dans ce monde.

- Et si on jouait ? il murmura en même temps qu'il pinça deux cordes de son instrument. Bin'Soku (x5)

Les deux hommes inconnus d'Hitsuko, lui même ainsi que Kamikaze et Joker('n'Bel) furent foudroyés en même temps par cinq éclairs éclairant par la même occasion toute l'arrène. Le petit être, toujours sur le crâne d'Hitsuko, fouétait le vent avec ses évantailles avant de prendre une pose héroique. La jeune clown elle, grimmaçait en regardant son "coéquipié" se pavaner pour un rien.


Et dire qu'il était vennu juste pour observer... Le voilà qui maintenant, se retrouvait au centre de l'arène pour une raison inconnue encore.

Monsieur Cub empecha comme il pouvait le géant de se retourné connaissant le tempérament guerrier, donc désolant selon lui, dont celui ci pouvait parfois faire preuve. Ce dernier finit par se débarrasser du vieux pirate le coinçant entre son dos et la lourde porte de bois faisant enfin face à l'assemblée réunit dans l'arêne. Le sang du protecteur de la tribut du loup se mit à bouillir lentement dans ses veines alors qu'il réalisait le nombre d'ennemi se trouvant dans la place. Sa main se serra sur celle du second maitre de bord dont le visage vira du blanc pale ou rouge vif qui regretta vivement de l'avoir mise là.

- Peut être on pourrait s'en aller discrêtement Lone Wolf vous ne pensez pas...? Regardez le capitaine est fatigué et...

L'indien fit non de la tête fixant chacun des protagonistes.

***

Pendant ce temps, surfant sur une banane géante glissant le long d'une voile d'un navire d'une taille infinie, Shin essayait de se débarasser des poissons volant zigzaguant autours de lui à l'aide d'une tapette géante.

***

Monsieur Cub au bord des larmes supplia l'indien imperturbable dont les yeux de loup se refusait à présent à quitter la somptueusement froide Takako Sayo.

- Belle squaw.

Shin se releva d'un bond se retrouvant aussitot face au geant ignorant complement les autres protagonistes écarquillant des yeux comme des coquilles de crabes.

- Mais Lone Wolf... TU PARLES!

Sakuko avait perdu le fil de l’événement depuis un bon moment déjà. Alternant son regard entre l’arène et Makkura, ils restèrent néanmoins silencieux, l’un comme l’autre, en suivant des yeux le premier duo d’excités, puis l’explosion, et l’arrivée des deux autres inconnus, dont Kurenai, un juré avec lequel il avait d’ailleurs parlé pas plus tard qu’il y avait quelques heures. Tournant la tête du côté opposé au brun à la queue de cheval, le rouquin s’apprêtait à interroger Aoe, plus callée que lui au niveau de l’organisation, sur cette interruption inopinée, mais celle-ci avait déjà disparue. Cillant lentement d’incompréhension, l’elfe reporta son attention sur le grabuge actuellement le nouveau centre d’intérêt convergent, pour marquer un temps tandis que son cœur manquait un battement. Cette femme.. Les mêmes sensations le prirent à la gorge, et il se sentit troublé en se sentant persuadé de connaître cette femme, sans pour autant l’avoir connu précédemment dans sa vie. Il en était persuadé. Ne quittant pas des yeux ce monstre de charisme incroyablement envoûtant, Sakuko aurait certainement pu mourir là tout de suite maintenant, les yeux rivés sur cette beauté, qu’il ne l’aurait pas regretté. Plus rien n’avait d’importance..

Et puis, Makkura passa sa main devant ses yeux, et lui attrapa le bras. Le Mage Blanc émergea avec violence, et, l’air un peu plus hagard, tourna la tête vers le Mage Céleste qui lui demanda d’une voix grave s’il allait bien. Sakuko balbutia que oui, du moins il le pensait, avant de se relever, comme soudainement piqué par une mouche. Il ne s’était jamais senti aussi fébrile de sa vie, et à la fois tellement.. léthargique. Il voulait descendre observer de plus près cette incroyable elfe, et d’un autre côté, s’en éloigner le plus possible, fuir ces sensations remarquablement plaisantes mais tellement malsaines. Makkura décida à sa place. Lui faisant un signe de tête, Sakuko se retrouva dans l’obligation de le suivre, se mordillant la lèvre inférieure à l’intérieur de sa bouche, avant de débarquer dans l’arène aux côtés de son camarade, survolant l’endroit du regard tout en restant auprès du brun, à savoir près de la porte. Non loin de là se trouvait Makkura, second du nom, que d’ailleurs le premier observa longuement sans que Sakuko ne s’y attarde cependant, et celui-ci reporta son attention sur la châtaine à la prestance charmeuse un peu plus loin, semblant comprendre peu à peu qu’ils n’étaient pas, elle et ses sbires, ici pour faire une partie de Poker, sans pour autant troubler son expression sereine.


[ Le fait que je fasse agir le personnage de Makkura est exceptionnel, petit contretemps de la part du joueur. x_x ]

L’interruption soudaine et inopinée d’une voix pour le moment inconnue ne sembla pas troubler Takako outre mesure, celle-ci se contentant simplement de tourner la tête en direction de celle-ci. Son expression se fit un peu plus intriguée, dans la limite du raisonnable, mais son sourire ne défaillit pas un seul instant, tandis qu’à l’intérieur, elle était juste.. vide. Mais elle avait rapidement appris à imiter les moues et autres exclamations vis-à-vis des sensations dites « courantes », pour passer inaperçue et surtout avoir un peu plus de crédibilité auprès des faibles et pauvres âmes errantes qu’elle croisait régulièrement. C’était primordial, vu son rôle. Enfin, l’inopportun ne tarda pas à se montrer, et se révéla être le manchot qu’elle avait observé combattre un peu plus tôt. Elle sentit une certaine tension s’emparer de Yakiimo à ses côtés, celle-ci n’appréciant apparemment qu’à moitié de voir un mécréant de son espèce interrompre sa belle Princesse, mais l’impassibilité et le silence restèrent ses maîtres mots tandis que le rouquin s’approchait d’eux, prenant la peine de les détailler tour par tour. Trop gentil. D’un regard, la châtaine fit comprendre à son fils de rester en place, avant de reporter son attention sur le nouvel arrivant, pas plus perturbé que ça à ses mots. Et puis, si elle en croyait son intuition, sa dernière provocation concernait davantage Doku et Kurenai.

Se désintéressant alors clairement de ce personnage coloré, son attention fut néanmoins happée par un brun adossé au mur de l’arène un peu plus loin, celui-ci se contentant de les observer. Et le sourire de Takako s’accentua imperceptiblement tandis que Yakiimo reconnaissait parallèlement à elle l’un des réceptacles. Néanmoins, cette dernière ne bougea pas d’un poil, surveillant les nouveaux arrivants du coin de l’œil, ceux-ci se trouvant de plus en plus nombreux au fur et à mesure du temps. Et même si la fébrilité d’Hijô et de Kogane allaient rapidement devenir palpables tant ces deux-là aimaient lorsque ça bougeait, pour le moment, la Mage Blanche préférait rester sur ses gardes. Savait-on jamais. D’ailleurs, un éclair un peu aveuglant la fit ciller de surprise, troublant son expression impénétrable jusqu’à maintenant, et elle tourna la tête vers le jeune barde qui, d’ailleurs, se fit aborder par une Neko l’instant d’après pour elle ne savait trop quoi. Ça allait rapidement devenir bordélique, cette histoire. Et lorsqu’elle murmura pour prévenir sa supérieure de son avis négatif, elle eut la (mauvaise) surprise de remarquer que celle-ci, imperturbable, s’avançait déjà en direction du démon, un peu plus loin. « Takako-hime.. ! »

Malgré son appel désapprobateur, Yaki marcha à la suite de l’elfe gracile, réprimant un soupir en redevenant on ne peut plus neutre. Laissant le rouquin que sa supérieure venait de snober en beauté aux prises avec les quatre autres généraux, ceux-ci sachant de toute façon comment s’organiser en duo et en solo dans l’adversité, la jeune femme blonde s’arrêta quelques petits mètres avant Takako, par respect, tandis que celle-ci s’immobilisait devant le brun, lui adressant l’un de ses sourires les plus doux et par-là même les plus irrésistibles, se penchant légèrement en signe de salut. « Notre identité importe peu, mais je t’en prie, appelle-moi Takako. » lui répondit-elle, calmement, et les yeux déjà rivés sur eux devinrent clairement surpris, des murmures ne tardant pas à parcourir les spectateurs, tandis qu’ils s’étonnaient de la présence de « Takako-sama », d’autant plus que la plupart d’entre eux ne connaissaient sa beauté que de nom. Au moins, celle-ci était à la hauteur de sa réputation.. « Je ne vais pas tourner autour du pot. Je suis agréablement surprise de te voir aussi tôt.. Moi qui pensais ton précédent combat suffisant à te laisser alité, j’en suis satisfaite.. Seijaku. » rajouta-t-elle, imperturbable, en semblant un peu plus douce en prononçant le prénom de son vis-à-vis. Ses mots glissaient telle une plume affriolante sur la courbe des sentiments de ceux qui prêtaient attention à son discours, et son effet était quasiment immédiat. Son charme était indubitablement malsain.



[ Je trouve utile de le préciser pour éviter les malentendus ; donc..
Prochains posts => Joker & MDJ ]

Doku se sentait las. Très las. Tant d’agitation pour si peu de choses.. Les gens n’étaient-ils donc plus capables de rester à leurs places ? Le respect et la courtoisie les intimaient à rester silencieux lorsqu’une personne telle Takako-hime apparaissait devant leurs yeux indignes, alors pourquoi Diable s’obstinaient-ils à se montrer bruyants et perturbateurs.. ? Le brun suivit sa supérieure des yeux lorsque celle-ci s’éloigna, et considéra chaque protagoniste, l’air ennuyé. Son attention s’arrêta un instant sur le réceptacle de Hane, mais il laissa l’intégralité de celui-ci à la Noble pour observer le rouquin qui était venu jusqu’à eux pour clairement les provoquer en duel. Kurenai, semblait-il. Quel impertinent présomptueux.. Il serait dérisoire que Doku lui porte une quelconque attention, et, méprisant, il laissa le châtain à reflets roses répondre et faire ce qu’il désirait pour terminer son tour d’arène. Et c’est là qu’il les vit, ces quelques insectes qu’il avait préalablement croisé avant de revenir ici. Un sourire arqua alors ses fines lèvres, et il ne tarda pas à se diriger vers ce groupe, dont le plus imposant semblait sous le charme de Takako. Tant mieux, c’est avec celui aux cheveux blancs qu’il avait un problème. On ne le plonge pas impunément dans une illusion aussi stupide que la sienne. « Messieurs – et mademoiselle –, je ne pensais pas vous revoir. C’est une agréable surprise. » susurra-t-il en observant plus particulièrement Shin, sa vipère sifflant de colère, enroulée autour de sa cuisse.

Kurenai observa Takako et Doku s’éloigner sans répondre au pauvre manchot qui venait à peine d’arriver, et, se prenant un peu de pitié pour lui, il resta face à lui en le saluant platement d’un signe de tête, comme si tout ce qui se passait actuellement ne le concernait absolument pas, et qu’aucune lame n’était actuellement pointée sur lui. Du moins était-ce l’impression qu’il dégageait corporellement, restant impassible et statique au possible, surveillant néanmoins son jumeau du coin de l’œil. Au cas où. « Tu te méprends, garçon. Nous n’avons jamais dit que nous désirions nous battre. » psalmodia-t-il sans pour autant assurer de leur pacifisme, avant de se pencher légèrement en avant pour observer la pointe de l’arme de ses yeux experts. Il finit par sourire, air de rien, en relevant les pupilles vers le rouquin, tout calme qu’il était. « Range ça, gamin. Tu vas te blesser. » souffla-t-il, vaguement provocateur, et puis, tout se passa très vite. La vitesse du son fut pris de court par celle de Kurenai, et alors que la lame de son épée se retirait de son fourreau en un bref bruit significatif, celle de Nikko était déjà à terre. Oh, le châtain n’avait pas donné assez de pression pour la lui faire lâcher ; il s’était contenté de la repousser de façon à ce que la lame soit plantée dans le sable, pointée vers autre chose que lui-même. Adressant un dernier sourire de circonstance au rouquin, Kurenai rangea son épée comme si de rien n’était, prouvant néanmoins que pour le moment, il n’était pas l’heure de se bastonner. Sans déconner, oh.

Kogane ne comprit pas tout de suiie ce qu'il se passait, trop occupé à tirer la joue de Hijô, dévoilant les jolies canines de celui-ci. Il lacha prise d'un coup étonné de voir autant de monde se presser autour d'eux et les provoquer de la sorte. Il se releva et tapota sur ses cuisses. Exprimant un soupir imposant, il se gratta la tête en signe d'incompréhension et observa la foule qui venait de se créer. Un beau monde qui braillait pour rien, pour le moment. Dans peu de temps, ils auraient une bonne raison de geindre.

Son regard se reporta sur le petit monstre, Hijô, et il fronca les sourcils avant de se plaindre à nouveau.

-"Tu vois ?! Par ta faute ces vermiceaux ont crût que leur voulait du mal... Quelle drôle d'idée n'est-ce pas ?"

Son cher frère désarma alors d'un geste souple et rapide le rouquin. Si il n'avait pas compris après ça qu'il ne faisait pas le poids. Kogane alla gentiemment poser sa main sur l'épaule du maître d'arme.

-"Allez, va, et ne traîne plus dans nos pattes mon petit."

Il enleva sa main avant qu'il ne le fasse à sa place et s'éloigna, les mains dans les poches, regardant une dernière fois derrière lui avant de faire un grand sourire à son frangin puis une grimace à Hijô. Il n'avait pas oublié son entrée spectaculaire. Observant les gradins, il remarqua que ceux-ci se remplissaient à vive allure. Ils ne savaient vraiment pas à quoi s'attendre ceux là. Mais si ils voulaient du spectacle...

-"Bon allez Hijô ! Takako nous avez prévenu, il est censé y avoir deux hôtes ici... Sois utile et plus discret pour une fois..."

Kogane plissa les yeux, observant attentivement les gradins pour en voir descendre deux hommes. Un sourire plein de dent acceuillit les nouveaux venus et il se mit à pouffer.

-"Même plus besoin de chercher."

Le gunner croisa les bras et s'adressa à sa supérieure.

-"Que fais-t-on d'eux déjà ?"

Tuer tout ceux qui ne les interressaient pas et garder les autres ? Il allait peut-être trop vite, mais c'était un bon résumé. Kogane fit un signe de la main à Hijô pour qu'il s'approche, il ne tenait pas à se mesurer à ces deux hommes tout seul, enfin, cet homme et cet efféminé tout seul.

[Han j'ai le temps de répondre xD Thanks !]

Un éclair lui tomba dessus, mais pas un éclair violent, un éclair qui luit raversa le corps en lui procurant une sensation de bien être. Il se sentait comme plus léger, mais ne comprit pas vraiment pourquoi la nouvelle arrivante avait fait ceci, après tout, les nouveaux arrivants n'avaient pas encore blessé quelqu'un. A pars l'explosion...

Observant la jeune femme s'approchait de lui, il ne put s'empécher de retenir une certaine gêne à la vue de cette femme, qui, après s'être immobilisée devant lui, lui fit un sourire tellement doux qu'il était difficile de penser que c'était de sa... De leur faute tout ce remue-ménage. Elle se pencha légèrement et se présenta sous l'identité de Takako. Une petite rougeur s'installa sur les joues pâles de Seijaku alors que fasciné par cette grâce qui était au dessus de lui. Malheureusement, une voix le réveilla, lui hurlant dans la tête de ne pas se laisser avoir. Et cette fois, il sentit le dragon prendre possession de lui, lui donnant cette envie de tordre le cou fin de la personne en face de lui. Cela ne dura pas longtemps.

Fixant d'un regard le plus neutre possible Takako, il tourna la tête un moment, croisant alors le seul oeil visible de son cher frère. Seijaku grinca des dents et détourna vite son attention de lui, revenant sur Takako qui était "agréablement surprise de le voir aussi tôt" et de le voir en pleine forme aussi, ce qui agaca légèrement le démon et le dragon qu'il contenait comme il pouvait. Le fait qu'elle prononce son nom lui retourna l'estomac, et la manière dont il fut prononcé aussi. Il se sentait mal à l'aise, pas du fait qu'elle connaisse son nom, certainement pas, il suffisait de regarder les affiches, mais il douta que ce soit par les affiches qu'elle le connaisse. Le lien semblait beaucoup plus profond, et c'est cela qui troublait Seijaku.

-"Bien... Takako... Et pourquoi êtes-vous là ? Que voulez-vous ? Je doute que vous soyez là pour voir la fin des matchs puisque vous venez de les annuler... J'avoue me poser beaucoup trop de questions sur vos cas."

Il soupira aux commentaires de Nikko. Combattre ? C'était surement une des possibilités mais ils ne semblaient pas encore prêt à leur sauter dessus toute griffes dehors. Non, ils étaient au dessus de ça... Quoi que, peut-être pas tous. Surtout celui qui venait de se ramasser assez lamentablement par terre, celui qui il y a quelques minutes, faisait exploser une bombe dans l'arène.

Les divers divagations des aussi divers protagonistes présents dans l'arêne ne remuèrent pas même un cheveux d'intêret chez Shin. Ce dernier se contenta d'un bref et quelque peu répétitif :

- Mais lone wolf... TU PARLES!!

Le géant souriait béhatement ne faisant guère cas de son ami et capitaine ou encore de monsieur Cub qui tentait de forer un trou dans le mur avec sa jambe de bois pour s'échapper. Sans grand succés d'ailleurs. Son attention toute entière était happée par la froide beauté de la jeune femme qui était apparue au même moment que les autres individues et qui semblaient lier d'une certaine façon, façon totalement dénuée d'interet pour le guerrier aux longs cheveux noirs et à la peau mate.

- Mais lone wolf... pourquoi tu parlais pas AVANT?!!

Ce dernier haussa les épaules. Tout simplement parce que ce n'était pas utile avant songea t il, considérant le débit de verbiage habituel de son ami aux cheveux blanc comme la neige. L'homme au serpent siffla (ou était ce son serpent?) quelques mots qui sonnêrent dans le crane défait du pirate. Shin cherchait où bon sang il avait pu entendre telle voix. Il aurait été plus simple de se retourner mais celà aurait, nul doute à celà, gaché tout le panache de la scène. Après quelques instant il frappa dans sa main et tendant le doigt vers l'homme:

- Ahah!! Gertrude de merenb... "il cligna brièvement des yeux constatant relativement soulagé son accablante erreur" ah non... Le bohémien de tout à l'heure.

Sur ce il s'évanouit, le Joker Seventies reprennant ses droits sur le sommeil en retard de Shin. L'elfe soupira et le singe sauta sur Monsieur Cub, effrayé par le sifflement du serpent, renversant le vieillard dont la jambe de bois resta elle dans le mur.

Yakiimo restait statique, droite et impassible, mais l’éclat agacé brillant dans son œil valide s’accentuait de minute en minute. Fixant le dos de sa supérieure, elle pouvait à loisir entendre le bordel ambiant qui commençait à se créer autour d’eux. Et, à peu de choses près, elle commençait à partager l’avis de Doku – facilement devinable. Les gens étaient vraiment incapables de tenir en place. Mais le pire, dans tout ça, c’est que même ses coéquipiers participaient au bazar puéril créait par la plèbe. Suffisait de voir Kogane et Hijô pour comprendre son affliction profonde. D’ailleurs, en parlant du châtain, celui-ci passa à ses côtés, et elle daigna enfin tourner la tête avec une curiosité voilée de dépit, ne tardant pas à soupirer relativement bruyamment en l’observant se rétamer avec son renardeau à deux sesterces. L’envie de les remettre à leur place pendant que Takako-hime était occupée lui chatouilla le ventre, mais elle se contenta de reporter son attention sur le sol, les doigts crispés sur son sceptre pour retenir ses pulsions violentes. Attendez seulement que Takako s’éloigne, bande d’abrutis.

Cette dernière, justement, accentua imperceptiblement son sourire en ressentant un changement du côté du réceptacle. Quelque chose de latent, inaperçu pour les autres, mais elle, qui était proche du brun, le capta clairement, et l’interpréta comme une première victoire. Prenant sur lui, l’adolescent prit enfin la parole d’une voix que Takako n’aurait jamais imaginé aussi posée, la surprenant agréablement, et celle-ci se redressa en replaçant une mèche de ses cheveux en un geste calculé, s’apprêtant à répondre. Mais le cadet des jumeaux l’interrompit en plein élan, et elle cilla lentement pour tourner la tête vers celui-ci, gardant sa sempiternelle douce expression percée ça et là d’une surprise contenue. Tout était feint, absolument tout, mais la mascarade était parfaite. « Rien pour le moment, Kogane. Prends ton mal en patience, chaque chose en son temps. » répondit-elle tranquillement en hochant lentement la tête, et elle s’apprêtait vraisemblablement à rajouter quelque chose lorsque son fils se rétama en beauté à ses pieds, lui faisant baisser les yeux en cillant. Elle l’observa silencieusement un instant, Kitsune se chargeant de le rendre présentable à nouveau, et finit par se baisser pour l’aider à se remettre debout, ses gestes se montrant précautionneux bien que toujours gracieux.

« Hijoushiki, chéri, fais un peu plus attention à toi. Regarde-toi, tu es recouvert de poussière. Combien de fois vais-je devoir te dire de te tenir tranquille le temps que maman parle, hm ? » souffla-t-elle en époussetant sa progéniture, attentionnée, avant de relever les yeux vers Seijaku, ébouriffant les cheveux de son fils au préalable pour en enlever les grains de sable. « Tu es un hôte, Seijaku. Tout comme lui. » reprit-elle enfin en tournant la tête vers Sakuko à qui elle adressa un sourire, la voix assez haussée pour se faire entendre du rouquin aussi. « J’ai passé mon temps à étudier les malédictions depuis le jour même de leur apparition. Mes recherches se sont révélées fructueuses, et si je me présente aujourd’hui devant vous, c’est que le résultat vous concerne directement. Pas seulement toi, Seijaku. Sakuko aussi. Et les autres hôtes. » Elle marqua un temps, laissant ses paroles faire leur effet, avant de reprendre un doux sourire compatissant. « Je sais que c’est beaucoup vous demander, à tous les deux, et que votre statut n’est pas sans danger, ni souffrance. Mais si vous acceptiez de me suivre, alors je pourrais enfin trouver une solution à ce fléau. Définitivement. » acheva-t-elle avant de récupérer sa main qu’elle avait laissé sur l’épaule de son fils, jetant un bref coup d’œil à Doku, puis à Kurenai. Excellente formation stratégique. « Bien entendu, je ne suis pas venue sans preuve. Si vous désirez un argument empiriste, je me ferai un plaisir de vous démontrer mes propos.. »

Doku ne sut pas vraiment s’il devait se sentir vexé ou dépité de la scène que lui offrit le garçon aux cheveux blancs. L’observant se manger la poussière tandis qu’un singe surexcité déstabilisait un vieillard qui se rétama à son tour en perdant sa jambe au passage. Non, finalement, mieux valait qu’il se montre un peu plus compatissant, mais son expression de dédain ennuyé resta imperturbable. Bon, lui, il s’en occuperait plus tard. Le Kemono était peut-être un bad guy, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir le sens de l’honneur. Sans déconner. Et puis battre un mec déjà KO ça faisait pas d’exp, comme dirait l’autre. Se retournant de trois quart tout en restant à l’affût quant aux gestes que pouvaient effectuer le trio d’abrutis ambulants à ses côtés, l’homme serpent posa ses yeux sur sa supérieure, celle-ci se lançant d’ores et déjà dans les choses sérieuses. Tant mieux, ça leur évitait des pertes de temps inutiles. Déjà que son crétin de coéquipier se (et donc les) ridiculisait et que l’autre surexcité – à savoir le châtain foncé – envisageait des bastons qu’il pressentait inutiles.. « Quelle fumisterie.. »

Kurenai mit un temps conséquent à comprendre le rouquin qui se redressait en lui faisant un résumé des dernières minutes, et encore plus à venir à la conclusion que celui-ci dormait. Et, par contre, il en vint quant à lui à vraiment prendre la mouche, ce qui se caractérisait chez lui par un froncement de sourcil désapprobateur. Il détestait qu’on se foute de lui. Vraiment. Malheureusement, il n’eut pas le temps de répliquer à ce petit impertinent que déjà une neko se ruait sur une jeune fille avec une flûte et un bâton. Quoique, jeune fille, cela restait à préciser. Mais tout s’enchaîna. Son crétin de frère jumeau (malgré tout l’amour qu’il lui portait) décida de se faire remarquer, suivi d’Hijô qui en souleva un nuage de poussière au passage, et le rouquin sembla prendre un temps mort pour se la jouer infirmer. Sur lui-même, en plus. Pof. Doku se tape la discute avec des roturiers quelconques, l’hôte d’Hane répond à Takako, elle-même aidant son fils à se remettre debout pour ensuite passer à la vitesse supérieure en tripotant ce dernier. Pour le coup, « poupée Barbie » se sentit comme.. dépassée. Et à peu de choses près, on aurait pu voir une goutte glisser le long de sa tempe. Mais tant qu’on lui foutait la paix pour le moment, ça lui allait..


[ Vraiment désolé pour le retard, problèmes IRL à régler au préalable.. >_< ]

[ Bon, exceptionnellement, vu les obligations HJ de notre cher MdJ, tu peux directement poster, Hijô.
Quant à Kogane, je le rajouterai dans mon post précédent ; pour résumer, il se fout de la gueule de son coéquipier mais finit par se tenir tranquille pour Takako, surveillant les personnes l’entourant du coin de l’œil. ]

Alors que tout le monde voguait à ses occupations, menace, prise de tête, bouderie, Nikko finissait de rattacher son bandage. La blessure que lui avait infligé Hane lors du tournoi avait du mal à se refermer malgré les bonnes siestes que le membre du dojo Histujino avait fait. Même si la douleur en aurait fait s'évanouir plus d'un, le maître d'armes resta silence et préféra écouter les paroles de la chef des troubles faites, "l'autre" comme il l'avait appelé juste avant. Contrairement à la plupart des autres personnes qui était en admiration devant cette femme, il semblait ne pas être atteint par ce charisme exceptionnel. C'était peut être parce qu'il ne juge pas les gens par l'impression qu'ils donnent ou encore leurs caractères. Son seul moyen de savoir ce que valait vraiment quelqu'un, c'était le combat. En effet, l'un des multiples enseignements qu'il avait reçu au dojo Hitsujino était qu'on ne pouvait connaître parfaitement une personne qu'en l'ayant combattu. Donc pour Nikko, peu importait qu'une personne soit charismatique ou pas, moche ou belle, homme ou femme, enfant ou vieillard. Tandis que la chef des arrivants avait terminé ses débuts d'explication, le rouquin commença à se sentir fatigué et décida de faire avancer un peu les chose. Il se redressa et tapa sa main sur son épaule dépourvu de bras avant de déclarer d'une voix assez forte :

"Bravo ! Si j'avais eut mes deux mains je t'aurais applaudit. Franchement, j'aurais même pu croire ton baratin comme quoi toi et tes potes êtes là pour sauver le monde des malédictions, si toit et tes pantins, vous n'aviez tué plusieurs personnes dés votre arrivée. Vous nous prenez pour des débiles profonds et vous pensez que parce que vous nous faîtes un discours plein d'espoir, des types assez intelligents comme Seijaku vous suivrons comme ça. Faites moi rire bande de psychopathes."

Sur ces mots, il avança de plusieurs pas, s'éloignant de la formation stratégique que formaient les soldat de la noble. En tant que maître d'armes et guerrier, il avait repéré la position de certains d'entre eux et il alla se positionner à un autre endroit. Tout en marchant, il fit signe à Shin et Cub de rester sur leurs gardes. Ils pouvaient se révéler être de bon combattants et Nikko espérait qu'ils avaient comprit ses signes. Quand il arriva à une distance raisonnable de l'hôte d'Hane et son interlocutrice, il reprit la parole :

"En tout cas madame la marionnettiste, pour moi c'est clair, vous êtes des méchants. Il n'y a qu'à voir ton chien borgne, je peux sentir son envie de meurtre d'ici. Et je ne parle pas de l'odeur de sang et de mort qui émane du serpent et du poulpe. D'ailleurs si l'un de vous veux en découdre, ça serai sympa de se dépêcher avant que je me rendorme. Quant à toi, Seijaku, essai de ne pas te faire avoir par les illusions de cette femme. Car d'après, que va-t-elle faire de toi une fois qu'elle aura extrait le dragon de ton corps. Je la vois très mal te laisser vivre en paix après, ou peut être dans un cercueil."