A la recherche de plumes

Encore une journée dés plus froide qui commençait. Un soleil blanchit par une fine brume se reflété sur les étendus enneigés de la vallée. En cette heure bien matinale, la ronde entre les animaux nocturnes partant se coucher et les animaux diurnes partant chasser. Comme par exemple se petit rat blanc. Il courrait à toute vitesse vers son terrier, le cadavre d'un insecte entre les dents. Avec méfiance et rapidité, il sautillé par dessus les brins gelées, sa fourrure immaculée lui fournissant un camouflage parfait dans se décor. Il pensait pouvoir se retrouver rapidement à son domicile afin de déguster son met, mais une chaussure lui barra soudain la route. Il leva les yeux apeuré et découvrit un être aux cheveux bleus et au gros manteau de fourrure. Il possédé aussi quelque chose pour le moins bizarre, un morceau de mâchoire par dessus sa peau. Cet humain, puisqu'il ressemblait vaguement à ça, n'était qu'un simple voyageur mal réveillé : Amerigo Kin.

Mais que fait un homme, ou plutôt un cyborg, à marcher dans cette vallée de si bonne heure ? Voici une partie de la réponse. Amerigo avait voyagé à travers les mers pour se poser à travers ce continent glacé. Il était venu avec l'idée de réunir des informations sur les plumes du dragon Hane. Une fois débarqué en ville, il fit la connaissance d'un vieil homme bronchiteux qui disait savoir où se trouvait une de ces fameuses plumes magiques. Il avait donné rendez-vous au jeune Amerigo dans cette vallée très tôt le lendemain.

Après une nuit passé à draguer une fille d'aubergiste et à supporter la douleur d’une omoplate qui s'amusait à pousser et à se rétracter à travers son dos. Amerigo, inventeur de son état, arriva au point de rendez-vous avec des valises sous les yeux. Afin que le froid n'endommage ses articulations mécaniques dans ses avant-bras et ses jambes, le cyborg se servait de sa magie pour faire passer un peu de vapeur dans ses rouages. Pendant près d'une heure, il attendit sans aucun succès jusqu'à ce qu'il entende un bruit bizarre venant d'un rocher à quelques mètres de là :

- Eh vieil homme! Vous êtes là ? demanda-t-il en s'approchant.

Aucune réponse ne parvint de derrière le roc. Poussé par sa curiosité toute scientifique, Amerigo s'approcha doucement de la source du bruit. Avançant millimètre par millimètre, il fit doucement passer un flux de mana dans un de ses poings métalliques. Ainsi il était près au cas où une bête pour le moins agressive l'attendait de pied ferme. Quand il fut tout près du rocher, il posa une main dessus et il glissa doucement la tête de l'autre côté pour savoir qui se cachait ici. Inutile de dire qu'il eut une surprise...

[Etant donné que bon, je vais pas prendre le bateau 150 milles et quelques fois, je te rejoins en flash back, vu que Yuki était le village où j'étais avant...]

Les bagages étaient prêtes (un tout petit sac contenant surtout les premiers secours), quelques au revoir avaient été prononcé, mais très peu. Il ne devait pas avoir de regret, il partait, tout de suite, sans se retourner. Son deuil était fait et il fallait qu'il passe à autre chose, qu'il se consacre plus à Hane, qu'il gagne ce tournois et obtienne la plume qu'il espérait de connaissance.

Il sortit du village, sans adressait un regard aux maisons, et aux gens, préférant même partir le regard baissé et pensif. Il était tôt et le vent était encore plus frais qu'à l'accoutumée. Mais le démon était habitué, depuis le temps. Ses pas s'effacaient lentement derrière lui, alors qu'il avant tranquillement vers le port. Un baillement brisa le silence. Il n'avait pas dormit, la mort du vieil homme l'ayant bien trop perturbé. Il préféra alors s'arréter et se poser dos contre un rocher, froid, tout comme l'herbe gelée.

Seijaku leva les yeux, observaant surement une dernière fois le ciel de Yuki. Il faisait froid mais beau, étrange pour une veille sanglante. Peut-être trop calme aussi. Il ferma les yeux, somnolant, se remémorant ce hier qu'il ne voulait plus revivre. Pas encore. Il ne fit alors pas attention au bruit de pas qui s'approchait de lui. Tout ce qu'il voulait, s'était se reposer, profiter une dernière fois de Yuki. Une toute dernière fois tant qu'il en avait le courage.

Le calme, romput brutalement par la pierre qui se brise et par l'essouflement d'un homme qui tombe. Peut-être un petit gémissement de sa part. Mais peut-importe. Son semi-sommeil est troublé. Le démon ouvre alors les yeux pour découvrir celui d'un homme ? C'est quoi ça ? Et comment ça arrive à parler avec... La machoire qui ressort comme ça. Seijaku en est à la fois fasciné et dégouté. Se demandant comment ce truc est possible. Il ouvre la bouche dans un mécanisme effrayant qui fait frissoner le mage. Mais cotnre toute attente, celui qui semble avoir le plus peur, c'est l'autre homme.

Seijaku ne répond pas tout de suite à ces questions. D'ailleur, le regard de l'homme vagabonda, observant Seijaku lui même et ses affaires. L'observé haussa un sourcil et commenca à se relever. Epoussetant ses vêtements de la poussière causée par l'explosion de la roche sur laquelle il s'était assoupis.
Il ne fit pas attention à la courbette désolée de l'homme et s'approcha dangereusement de lui, leva son regard et croisa les bras.

-"Hum... Pour quelqu'un d'autre ? Eh bien de qui avez-vous peur comme ça ? Et de toute manière, ce serais plutôt à moi de poser ce genre de question, c'est vous qui avais à moitié détruis ce rocher... Non ?"

Le démon s'éloigna du gentil monsieur et se baissa pour récupérer son sac avant de regarder à nouveau cette bizarrerie. Il eut une mine légèrement dégouté et ne put s'empécher de demander.

-"Mais... Qu'est-ce qu'il vous ait arrivé ? C'est pas très commun d'avoir des os qui ressortent comme ça..."

*Pas besoin d'ouvrir la bouche pour se laver les dents... Cool... Tais toi tais toi...*

[Mais si, j'aime bien ton perso, mais je vois bien Sei réagir comme ça ><" Désolée]

Seijaku tilta, clignant des yeux à l'entente de "une personne un peu plus vieille". Il attendait donc quelqu'un et à y voir de plus près, cet homme n'était pas d'ici non et vu son allure, il était claire qu'il venait de Ji...

-Et bien depuis qu'un dragon [...]

Depuis qu'un dragon ? Seijaku ouvrit grand les yeux, se mordant les lèvres à chaque mot de l'homme. Alors en plus, c'était sa faute maintenant. Il se frappa mentalement et aurait bien voulut aller se taper la tête contre un mur pour sa bêtise. Mais n'en eut pas le temps, le déformé faisant une remarque sur sa malédiction à lui. Les lèvres du démon s'entrouvrirent en un joli "O" d'étonnement.

-"Comment ? Que... Ok..."

Il vit l'homme se rapprocher et tendre sa main. Seijaku grinca des dents et hésita longuement mais finit par mettre ses mains dans ses poches. HOrs de question de serrer la main à un gars de Jigoku. Rien que l'odeur l'irrité et sa façon de lire dans les gens comme ça.

-"Je ne sais pas si je dois vraiment être enchanté... Jigoku venant de passer par là et détruire ce pauvre village de Yuki, je doute que vous soyez le bienvenue. Un vieil homme ? Non pas vraiment, pas sur mon chemin. Ah et... Seijaku, je m'appelle Seijaku même si je ne sais pas si c'est une bonne idée de vous renseigner sur mon nom. Non... Vraiment pas une bonne idée mais tant pis. Le mal est fait. Qu'est-ce que vous faîtes encore ici ? Ah oui... Le vieil homme... Bon bien..."

Seijaku tourna le dos à l'homme, il n'avait rien d'autre à lui dire, préférant plutôt et surement l'assomer. Il espérait seulement que le vieil homme qu'il recherchait ne soit pas mort.

Seijaku vit l'homme serrer ses poings pour une raison incconue, mais peu importe, il se préparait déjà à faire demi-tour quand l'autre continua de lui parler. Il ne put s'empécher de rétorquer à son tour, irrité par ses propos.

-"Prends ça comme tu veux mais rien ne me fera apprécier les gens venant de cette région. Akuma ou pas, c'est le même milieu, aucune distinction désolé et je ne crois pas que l'on pourra y changer quelque chose. Je préfère le dire clairement, je ne vous aime pas sans vous connaître et ça ne me touchera en rien que vous pensiez la même chose, je m'en sentirais même flatté."

Soudain, Amerigo, oui, Amerigo, enfait non, Kin, c'est plus court et puis de toute manière, il l'oublierait certainement, mais Kin. Etrangement, le même nom que la capitale de Kishima. Faudra qu'il pense à ne pas louper son bateau tiens. Il s'était levé exprès tôt et voilà... Et voilà que l'autre s'écroule par terre et se recroqueville, crachant même du sang.

-"Houlà..."

Et ça ne s'arréta pas de si bon chemin, au contraire, un de ses os, allez savoir lequel, commenca soudainement à sortir de son corps, grandissant et lui procurant encore plus de souffrance. Seijaku était dégouté, il avait beau être de Jigoku, un homme qui souffre reste un homme qui souffre et la scène n'est pas toujours apréciable. Bien au contraire. Le démon fit une moue mi-dégoutée mi-effrayée.

-"Attends... Je vais vomir et après je vois ça."

Un peu d'humour, c'était certainement pas le moment mais ça le détendait un peu. L'aider, d'accord, pourquoi pas mais... Comment ? En allant chercher un marteau et en tapant sur l'os pour espérer le voir retourner à sa place ? Non, mauvaise idée.

-"C'est pas que je veux pas t'aider mais... Ce serais bien mignon de me dire comment ? Je suis pas infirmière, hum infirmier ou bref et ce symptôme est pas très fréquent dans le coin mon gars."

Il s'approcha avec méfiance de l'homme et s'agenouilla à une distance respectable de Kin. Attendant une réponse et observant ses os et cette machoire. C'est sur, il n'oublierait pas son visage à celui-là.

Du sang tomba à ses pieds, la cause se trouvant un peu plus loin, se redressant et l'os se rétractant. C'était d'un effrayant et surtout assez...

-"Dégoutant..."

C'était sortit tout seul, il n'avait put s'en empécher, le bruit de l'os qui traverse la peau et cet homme en lui même. Ce grincement était intenable. Seijaku plissa les yeux et serra les dents, comme si il souffrait plus ou moins de la douleur de l'autre. Surement moins que plus mais bon...
Voilà que Kin était complètement debout à présent, le démon fit de même et observa inconsciemment cette machoire qui s'ouvrait, se fermait alors que le chercheur parlait. Ce n'est qu'après s'être détaché de cette bouche qu'il se remit en tête les parôles prononcaient même si il n'avait pas bien écoutait trop fasciné par ce...ce... Ce Kin. Mais cela ne l'empécha pas de prendre son temps et de fixer les yeux de son interlocuteur sans émotions, clignant des yeux quelques fois. Quelques minutes s'écoulèrent alors que Seijaku se décidait enfin à prononcer quelque chose.

-"Où est le problème alors si vous ne me chassez pas ? Ce qui est fait est fait et j'en suis... Navré c'est certain. Mais cela ne m'empèche pas de porter des préjugés sur qui je veux puisque le monde ne s'empèche pas d'en porter sur moi. C'est kif kif après tout. Et ça ne m'empèche pas de bien dormir. Prenez-vous en au dragon si vous voulez, mais ce pas moi qui est jeté ce mauvais sort sur la populace, c'est lui. Je ne sais même pas si j'en suis en partie responsable, en sachant que je ne savais même pas qu'il était en moi."

Il parlait surtout pour lui, une remise en cause, essayant de comprendre, et en même temps de faire comprendre au monde qu'il pouvait le tuer, ça ne changerait rien, ou du moins, ce serait certainement pire.
Seijaku haussa un sourcil et se teinta d'une petit rougeur un peu honteux des parôles de l'autre. Il devait vraiment avoir la vie dure. Ironie ironie.

Kin se rapprocha à nouveau du mage noir, lui présentant à nouveau cette main que Seijaku refusa à nouveau, gardant ses mains dans ses poches et fixant l'homme avec ignorance puis la main, puis l'homme encore. Non, vraiment, il ne serrerait pas cette main.

-"Je suis désolé... Mais c'est vraiment impossible de faire une distinction. Et je ne suis en rien votre collègue, mais votre "adversaire". C'est une compétition, une course. Du moins pour moi, surtout si on est sur la même plume vous voyez ? Et ce n'est pas vraiment votre odeur qui me dérange mais... Je ne sais pas trop enfait. Peut-être un peu. J'avoue et je suis vraiment désolé, c'est physique et plus fort que moi. Je ne vous supporte pas. Vraiment désolé."

Seijaku, émit un petit rire, se trouvant lui même désagréable et se demandant comment l'autre pouvait insisté et ce qu'il n'avait pas compris dans ses phrases. Mais il ne partirait pas, car après tout, il avait bien parlé de Feather Hunter donc il devait surement être sur une piste. A éclaircir...

Alors qu'Amerigo parlait, il senti encore le regard de son interlocuteur se poser sur sa mâchoire. Pour remédier à cela, il devait utiliser la tactique qui marchait avec la plupart des personnes qui fixait ses os de trop près. En écoutant ce que disait Seijaku, il commença à fouiller dans un petit sac qu'il gardait en bandoulière. L'hôte parlait du fait que cherchait des plumes était plus une compétition qu'autre chose pour lui. Cette phrase fit soupirer le cyborg qui y répondit en continuant sa fouille :

"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer, hein ? Ça doit être la devise des types dans votre genre. Si les Feather Hunter s'alliaient tous pour récupérer les plumes d'Hane, on en aurait terminé depuis longtemps avec le bordel qui règne dans ce monde. Mais bien sûr que serait la vie sans des querelles pour savoir qui est celui qui a le plus de plumes et qui au final sera recherché par tout les continents pour se les faire voler ? Puis comme ça, pas besoin de cherché des amis, une famille ou un petit coin tranquille où passer sa vie, puisqu'on se méfie de tous et de tout le monde. Sursautant au moindre bruit suspect, espérant que derrière la porte qu'on va ouvrir ne se trouve pas des personnes qui veulent vous tuer. Si c'est ça le vrai sens de la vie. Enfin, vous ce n'est pas pareil, vu que le fait que vous soyez Feather Hunter ne change rien à votre situation d'être rejeté par les autres sans raisons apparentes. Mais bon, vous avez choisi de vous pourrir la vie encore plus avec cette idée de course."

Ce discours laissa le temps à Amerigo de trouver ce qu'il cherchait. Une photo de lui avec un zoom sur les os sortant de son visage. Il en avait plein des comme ça, la plupart du temps, il en donnait à ses conquêtes pour qu'elles ne l'oubli pas, mais de temps en temps, il les donnait aux personnes qui semblaient attirées par cette mâchoire. Il tendit la photo à Seijaku et dit :

"Tenez, même si vous ne m'appréciez pas vous pourrai contempler mâchoire autant que vous le voulez."

Le cyborg frappa ensuite dans ses mains mécaniques pour réchauffer ses rouages engourdis par le froid. Il regarda un peu autour de lui, la brume matinale avait quasiment disparu et un soleil blanc et glacé inondait la vallée. Une fois son tour d'horizon terminé, il déclara à son interlocuteur :

"Bon ben, ce vieux à deux heures de retard ! Il ne viendra sûrement pas ! Si je le recroise il verra ce qu'il en coûte de me faire me réveiller si tôt le matin ! Même en taule on peut se réveiller plus tard !"

Kin se mit à chercher dans son sac devant le regard plein d'incompréhension de Seijaku. Mais qu'est-ce qu'il cherchait donc ? Et... Le long discours de l'homme donna un tic nerveux au démon, lui faisant lever un sourcil et cligner les yeux un peu plus. Il retira ses mains de ses poches et croisa les bras, irrité.

-"Dans votre cas, ça va être dur de chercher plus loin que le bout de son nez si celui s'alonge. Et franchement, vous y croyez à cette alliance ? Le monde est borné de toute manière, jamais une telle chose arrivera, il faut voir cette monstrueuse vérité en face. Hane n'en a été qu'une petite goutte d'eau de trop. Le monde ne sait pas se débrouiller tout seul ni en groupe d'ailleur. Et je ne suis pas Feather Hunter pour cette compétition absurbe d'être recherché, je me porte mieux quand j'ai pas des bonhommes armés qui me court après. Les plumes, j'en ai besoin pour une toute autre chose, et puis, surtout une race d'une plume, les autres m'interressent sans plus, ce n'est pas pour un plaisir personnel mais un secours personnel et peut-être même mondial. Aussi ma vie restera certainement pourrie avec ou sans plume, avec ou sans amie et famille, avec ou sans Hane. J'ai perdu autant de chose que vous et je continue à en perdre. Je n'ai pas besoin de réconfort, juste de temps pour trouver un moyen de rétablir cette foutue "paix" l'histoire de me dire que j'ai réparé mes erreures. Alors dans ce cas, oui c'est une course et oui je vais pourir le soupçon de vie qui me reste. Enjoy !"

Seijaku fronca les sourcils, il ne voulait pas laisser raison à cet homme parce que un, il venait de Jigoku, deux, il venait de Jigoku et trois il parlait de chose dont il ne savait qu'un résumé, ah et quatre, il lui avait fait certainement loupé son bâteau, les nerfs.
L'autre avait enfin finit de farfouiller dans son sac et en sortit un petit bout de papier qu'il lui tendit. Seijaku observa la petite feuille, un moment, avec dédain puis reposa son regard sur Kin. Il fit une petite grimace vite remplacée par un grand sourire rayonnant avant de s'approcher de l'homme, très près, trop près peut-être. Il lui pinca le nez, lui faisant alors le réflexe d'ouvrir la bouche, de surprise ou juste par instinct et le démon lui fourra la photo dans cet espace, bien profond. Il lacha son nez et lui tapota gentillement la joue avant de dire avec ironie.

-"C'est beaucoup plus apréciable comme ça et ça m'évitera de jouer aux fléchettes dessus."

Seijaku se recula et perdit son sourire quand Kin se mit à parler d'un vieil homme.

-"Eh bien j'espère que votre vieil homme n'est pas celui qui est mort hier soir suite à un combat avec Jigoku. Si c'est le cas, il est enterré pas loin par mes soins, mais un quelquconque geste déplacé et je peux vous dire que la grasse matinée vous l'apprécierez d'autant plus."

Il fit un petit sourire narquois à son interlocuteur et repris.

-"Mais si ce n'est pas de ce vieil homme que vous parlez alors il n'y a aucun problème, sauf si vous persistez à vouloir taper un pauvre homme de Yuki, ne trouvez-vous pas qu'ils ont assez souffert ?"

Seijaku fit grincer ses dents et serra les poings, n'oubliant pas de limitte, s'enfoncer les ongles dans sa paume et de se faire, accessoirement et légèrement, saigner. Ce gars lui sortait par les yeux, jouant à un jeu que le démon ne voulait pas perdre. Sa main le démangeait, brulant de se poser violemment sur la joue de l'autre. Pas encore.

-"Même le sang sur mes mains ne partirait pas, alors votre poison, ce n'est même pas la peine. Et votre esprit d'équipe, vous pouvez lui faire rejoindre votre bout de papier, je vous ferez remarquer que vous êtes seul, tout comme moi, alors l'esprit d'équipe, à quoi il sert ? Surtout que dans mon cas, il s'associe délicieusement mal avec la tolérance. Comment voulez-vous que je respecte des gens qui me haïssent, me méprisent, me fuient et ne me respectent certainement pas, surement plus de la peur, de la haine et du mépris qu'autre chose. Ne me mentez pas, vous me respectez sincèrement ? Si oui, expliquez moi comme vous pouvez me respecter alors que moi même je ne m'aime pas et ne respecte pas ce que je suis, je fuis, je vis, je tue si nécessaire, comment respecter ça ? Je ne peux rien y faire malheureusement, je ne peux pas risquer de me reposer sur quelqu'un d'autre. C'est comme vous, je pourrez blesser, inconsciemment. Il pourrait blesser inconsciemment."

Seijaku essaya de reprendre le peu de calme qui lui restait. Peine perdue, le discours suivant finit de le mettre à feu et il ne put retenir la gifle. Elle partit aussi vite que la foudre tombe, un réflexe. Tant mieux si il s'en prenait une en retour.

-"Et bien soit, je suis stupide et vous encore plus de rester là, face à celui qui "oh malheur" irrite et fait trembler la pauvre populace."

L'autre s'était calmé, Seijaku avait encore le coeur battant et les sourcils froncaient. Kin lui fit une proposition vraiment étrange. On aurait dit le monde à l'envers, un coup il se déchaine, l'autre il sympathise comme si de rien n'était. Il pensait vraiment que c'était aussi facile que ça ? Et il persistait vraiment à tendre cette main. Non là, c'était vraiment trop. Les nerfs firent que Seijaku se mit à... Rire, d'un rire franc et incontrolable.

-"Mais comment pouvez-vous continuer à y croire ? C'est à votre tour de ne pas comprendre quelque chose dans mes phrases. Qu'est-ce qui n'est pas clair ? Je la refais d'accord ? Les plumes viennent de mon dragon ? donc, officieusement, elle m'appartienne et je vais les récupérer. Jusque là ca va ? Après, votre main, vous la rangez, je pourrais presque la considérer comme une arme, après tout, un os pourrait nous faire défault non ? Après, mais juste pour vous faire plaisir, je veux bien vous accompagner jusqu'à la plume. Si c'est la race que je cherche, je garde, sinon, c'est à vous, pour une durée indéterminée d'accord ? Ah et, le monde, peut importe la situation, restera borné. On ne pourra rien n'y faire, il n'y a qu'à voir Futago."

Sur ces mots, il fit un sourire et garda désespéremment ses mains dans ses poches.

Alors qu'il parlait, Amerigo reçu une bonne gifle de la part de son interlocuteur. Heureusement pour lui, Seijaku n'avait pas réalisé qu'il avait frappé la joue avec la partie osseuse, le cyborg ne ressentit donc aucune douleur. Cependant, l'autre n'aller pas tarder à sentir qu'il avait frappé un matériau dur comme le fer. Pour répondre au discours de l'hôte et peut être réussir à diminuer ça haine envers lui, Amerigo fouilla une nouvelle fois dans sa sacoche et sortit une photo. Dessus ont le voyait plus jeune et plus souriant en compagnie de trois autres garçons possédant la même couleur de cheveux :

"Voici une photo de mes frères et moi. Ils sont actuellement emprisonnés dans les geôles de Jigoku et sont sûrement entrain d'être torturé par ses enfoirés auxquels vous ne cessez de me comparer. Si je veux les libérer, je dois réunir au moins trois plumes d'Hane. Vous voyez, contrairement à vous je ne suis pas seul et je ne le serai jamais. La blessure est une partie intégrante de l'amour et de l'amitié. J'accepterais de mourir pour sauver mes frères et je sais que chacun d'entre eux sont prêt à mourir pour me sauver. Ceci est l'esprit d'équipe dont je parle, une confiance totale et aveugle en l'autre, mais il faut que se soit réciproque. J'espère qu'un jour vous comprendrez ce sentiment."

Amerigo remit délicatement la photo dans son sac. Il se rappelait de l'instant où elle a été prise, Jack, son frère cadet avait racontait une blague juste avant que la photo soit prise. Une fois se souvenir précieusement rangé, le cyborg entendit une phrase plutôt surprenante. Quelques piques lançaient par Seijaku, sûrement pour se venger de celles qu'il avait reçues un peu plus tôt. Avec ses "mon dragon" et "mes plumes", le démon avait dût plus mettre en colère Hane qu'Amerigo. En effet, le monstre n'avait peut être pas apprécié d'être traité comme un vulgaire chien. Afin de ne pas détruite une situation qui semblait un peu s'améliorer, Amerigo préféra ne pas répliquer cette remarque. Par contre, il n'hésita pas répondre sur une autre provocation concernant les os de ses mains. Il releva la manche de son manteau, dévoilant une partie de son avant bras mécanique :

"Vous en faites pas pour les os de ma main. Cela fait longtemps que j'en ai plus, ni sur mon autre main d'ailleurs."

A peine sa phrase fini, il fut surprit d'entendre que Seijaku avait accepté sa proposition, même si ce n'était qu'à moitié. Il sourit et déclara tranquillement :

"Ça marche ! Cependant si le vieil qui devait me donner des informations est mort, il faudra en trouver ailleurs. Est-ce que l'homme vous avez enterré était vivant hier soir après 20h ? Et puis le monde est peut-être borné, mais il reste des gens qui font tout pour le changer, peut-être que vous en rencontrerez."

Seijaku inspira un grand coup, en arrivant, il avait juste voulut se reposer un peu, oublier la veille et se retrouvait encore plus énervé et triste qu'avant. Il n'avait qu'une seule envie, se laisser aller un bon coup et évacuer tout le poids d'Hane, tout le poids de la mort du vieux et tout le poids des malédictions.

*Ne pleure pas... Faible.*

Le démon baissa les yeux et frotta sa main droite qui sous la gifle, lui faisait mal, qu'elle idée de s'en prendre aux ossements. Ne pas pleurer, non. Ne pas être faible. Il inspira à nouveau et ferma les yeux avant de regarder avec deux petits yeux fatigués Kin et la photo qu'il lui tendait. Ses frères apparemment. Le coeur de Seijaku se serra et son teint devînt encore plus pâle qu'à l'accoutumée. Une famille, il ne savait même pas si il en avait vraiment une, si il lui en restait une, il savait bien que les Sonbetsu l'avait adopté mais pour le reste un mystère.

*Pauvre petite chose...*

-"La ferme..."

Il avait encore baissé les yeux, cela ne s'adressait pas à Kin bien sur, mais à l'autre, Hane, pourquoi se manifestait-il au moment où il n'avait justement pas envie de le voir ou de l'entendre. Il ne l'avait jamais entendu et là, il prenait un malin plaisir à l'énerver et à le briser un peu plus. Pourquoi n'apparaissait-il pas dans les moments où Seijaku avait besoin de lui, et pas quand il s'en passerait. Pourquoi lui avoir cachait sa présence. Il se sentait encore plus mal qu'avant, pas assez dormit et le froid commencait à prendre le dessus et le démon frissonna.

Il n'écouta qu'à moitié le fait qu'Amerigo Kin était un de ses êtres qu'on appel cyborg, apparemment. Ce n'était pas sa faute, il fallait qu'il arrète, qu'il se reprenne. Il inspira à nouveau et releva la tête, fixant avec un mince sourire l'homme qui se tenait face à lui.

-"Je suis... Désolé, comprenez bien que ce n'est pas mon jour, que Jigoku vient de saccagé un pauvre village et que vous, venant aussi de cette région arrivait comme une fleur. Comprenez ma réaction, je ne sais pas si vous auriez fait pareil, mais voilà. J'espère sincèrement que l'on ne parle pas du même homme, et oui, hier à 20heures, il était encore vivant, et je n'étais pas à ces côtés, je faisais une recherche pour lui. Allez... Reprenons du début si vous voulez bien."

Seijaku tourna le dos à Kin, fit quelques pas et revient à lui, tendant une main vers lui et essayant de sourire malgrès son mal de crâne. Respirer.

-"Bonjour, je m'appelle Seijaku Sonbetsu, serrez là si vous le voulez, mais profitez-en tant que je suis sur ma lancée. VOus pouvez aussi la refuser, comme ça on serra quitte. A la recherche d'une plume donc ? Je connais un peu Yuki, et à moins que vous ayez une idée, je crois savoir par où commencer."

Il tourna la tête, toujours la main tendue, et observa l'horizon. Son calme revenait peu à peu lui permettant de supporter un peu mieux le froid de dehors, il n'avait pas pensé à acheter un manteau, quel idiot, mais de toute manière, il quitterait bientôt cet endroit, avant la tombée de la nuit, au moins pour arriver à prendre le dernier bâteau pour Kishima.

Seijaku fit un petit sourire qui disparaissa aussitôt. La poignée de main s'arréta assez vite, le contact de sa peau et du métal étant extrèmement désagréable. Il ne lui en voulait pas mais cela le rendait encore plus mal à l'aise et il feinta en couvrant son visage de ses mains pour souffler dessus, les réchauffant par petites touches de chaleur, notamment le bout de ses doigts. Si le vent ne s'arrétait pas de crier en si bon matin, Seijaku craignait de finir congelé.

Il prit en compte les commentaires d'Amerigo et émit juste un petit "hum" significatif avant de froncer les sourcils à l'entente de Jigoku. Si le chercheur était encore là, il était fort possible que d'autre se trouvaient dans les parages. Ce serait à leur risques et périles, Seijaku n'était pas d'humeur, et ce n'est pas un petit gars de Jigoku qui lui ferait peur ou le vaincrait. Sauf si c'est vraiment il n'avait pas de chance et s'évanouissait de froid ou si Hane lui jouait encore un mauvais tour.

Il fit un petit signe de la main à Amerigo, l'insitant à le suivre. Ce n'était certainement pas en ville qu'ils trouveraient des informations, les habitants ne s'occupant des plumes mais plutôt de trouver un moyen de rétablir le calme en leurs lieux et préparer discrètement des futurs défenses pour des futurs attaques. Ce n'était donc vraiment pas le moment de leur demander une quelconque information sur une plume dont ils ne savent pertinemment rien.

La vallée de Yuki était assez vaste, il y neigeait aussi souvent qu'il faisait chaud à Jigoku et les secrets étaient bien gardés par l'épaisse couche de neige. Seijaku s'y était très peu aventuré, ou du moins, juste pour ceuillir ces satanées fleurs.

*Ne plus y penser*

Il s'aventura dans la petite neige matinale, pas très haute pour une fois et avec un brouillard qui se dissipait. Si il y avait une plume, elle devait bien s'être cachée, une grotte secrète ou un monstre incconu pouvait la détenir. En tout cas, si le vieil homme n'avait pas mentit, et si ce vieil homme s'avérait être son mentor, alors le mensonge était impensable et une plume se trouvait dans le coin. Le démon avanca un peu plus, et regarda derrière lui pour voir si le chercheur le suivait ou pas.

-"Je vous préviens tout de suite, j'y vais quand même à l'aveuglette, alors si une intuition vous traverse l'esprit, ne la gardait pas pour vous. Ah aussi, j'espère que vous avez des provisions ou quelque chose comme ça car bon... On sait jamais."^

Seijaku s'arréta deux secondes, le temps de comprendre que lui non plus n'avait rien. Il cligna des yeux plusieurs fois et repris son chemin, focalisait sur cette idée de grotte, idée qui lui venait d'où d'ailleur ? Ah oui, le vieil homme et ses mythes. La grotte de Yuki, ou plutôt le puit. Le puit ? L'entrée devait être donc à la même hauteur que le sol. Vallait mieux faire attention à où poser ses pieds.

-"Attention où vous marchez Amerigo..."

Amerigo vit la poignée de main avec Seijaku se raccourcir, sûrement à cause de la température glaciale du métal. Le cyborg remarqua alors que le climat commençait à gêner son interlocuteur qui semblait souffler sur ses mains pour les réchauffer. Il enleva alors son manteau en fourrure et il le tendit son nouvel associé. Il lui dit tout en le rassurant sur son sort :

"Tenez, prenez mon manteau. Il est un peu troué dans le dos mais il vous donnera chaud. Vous en faites pas pour moi j'ai de quoi ne pas avoir froid."

En effet, à l'aide sa magie, il créait un léger filet de vapeur dans ses articulations mécanique qui, par simple transfert thermique, finissait par réchauffer tout le corps du cyborg. Cette vapeur générait une très faible fumée qui partait de ses avants bras et de ses jambes pour se fondre avec les habits blanc et rouge qu'il portait.

Alors qu'il commençait à se réchauffer, l'hôte d'Hane lui signe de le suivre à travers l'immense vallée qui s'étendait devant eux. Ils avancèrent alors à travers la plaine enneigée, faisant fondre la neige à chaque pas. Seijaku ne manquant pas de préciser que si Amerigo avait une intuition quelconque, qu'il n'hésitait pas en parler. Cependant, en tant que scientifique, il savait que les intuitions étaient beaucoup plus hasardeuses que les faits eux-mêmes. Parfois elles pouvaient menées à de grandes découvertes et d'autres fois, à de gros problèmes. Le cyborg préférait donc étayer ses intuitions avec des observations concrètes, comme le ferait tout scientifique. Ainsi, quand le démon lui demanda de faire attention où il mettait les pieds, il regarda attentivement le sol à plusieurs dizaines de mètres à la ronde. Il cherchait la moindre irrégularité du terrain, la plus petite variation de densité de neige, le plus léger mouvement de brin d'herbe dut à des courants d'air souterrains.

Après plusieurs dizaines de minutes de marche, Amerigo stoppa son avancée, puis il se mit à courir vers un petit bosquet. Une fois arrivé là-bas, Il l'observa dans tous les sens avant d'en sortir une petite culotte rose. Cependant, il y avait autre chose de bizarre dans ce bosquet. Il fit signe à Seijaku de le rejoindre. Lorsqu'il approcha, Amerigo désigna du doigt un large trou dans le sol tout en disant :

"Je crois que la propriétaire de ce sous vêtement est tombée dans ce trou et vu la quantité de neige qui recouvrait cette culotte, cela fait longtemps qu'elle est là. Ce trou a l'air profond vous ne trouvez pas ?"

Seijaku cligna de syeux en observant le manteau que lui tendait Amerigo, et il tourna la tête un peu génait en prenant le vêtement. Il l'enfila et n'eut pas de mal pour remarquer qu'il nageait dedans mais le froid ne passait plus et il se sentait beaucoup mieux.

-"Merci..."

Seijaku arréta vite de se demander comment Amerigo ferait pour supporter le froid, étant une sorte de cyborg, il était bien trop complexe, et cela ne l'interresait pas, tant qu'il s'en sortait, c'était suffisant.

Il continua à marcher, pendant il ne sait combien de temps mais cela lui paraissait trop et pourtant, le soleil ne brillait pas plus qu'il y a dix minutes. Il ne savait toujours pas où il allait et le fait qu'Amerigo se mette à courir, le dépassant et sortant d'un buisson une petite culotte rose n'arrangea en rien sa fatigue. Croyant au début réver, il jeta un coup d'oeil derrière, espérant que l'homme soit derrière lui et non pas un peu plus loin en déclarant avec cet air scientifique que la propriétaire de la culotte devait être piégé dans ce trou vu la quantité de neige qui ?

-"Oh zut..."

Seijaku s'approcha et regarda le trou dans la neige. Ce ne pouvait être que ça, et ça sentait le trésor à plein nez. Le démon jeta un regard amusé au cyborg pour disparaître à son regard, se laissant tomber dans le puit, ses ailes se déployant au dernier moment pour lui permettre d'atterir gentimment. Seule la lumière d'en haut léclairait, autour, il ne restait que des formes obscures et des bruits de gouttes d'eau. Seijaku s'avanca un peu dans l'ombre et leva la tête, positionnant ses mains prèts de ses lèvres avant de crier.

-"Vous pouvez descendre ?"

Il est vrai que le puit était plutôt profond et que la réception pouvait être mauvaise si on ne savait pas comment s'y prendre. Et justement, Seijaku ne savait pas comment Amerigo allait s'y prendre.

Seijaku, voyant le cyborg descendre d'un bond se recula un peu plus, le poids du cyborg causant un sacré dommage au sol et la poussière se joignant à l'obscurité. Le démon secoua la fumée et toussota.

-"Oui, on se demande comme vous faîtes... La délicatesse doit être partie bien loin non ?"

Il fit un petit rire discret, sa phrase ne cherchant pas à être sarcastique. Il s'étira et avanca un peu, regardant autour de lui sans rien voir à pars le filet de lumière émit par l'entrée du puit. Il regarda le cyborg s'approchait d'une masse sur le sol, un squelette. Seijaku ouvrit grand les yeux puis fronca les sourcils, profondément attristé par cette scène. Il détourna le regard, et se passa une main dans les cheveux, génait par cette situation. Il entreprit alors de faire rouler une pierre avec le bout de son pied jusqu'à ce qu'elle roule un peu trop loin, puis chûte et qu'un petit cliquetis indique qu'elle était tombée bien bas.

Une faible lueur attira son attention, Amerigo ayant réussit à enflammé un chiffon à l'aide, d'un os. Seijaku se retint de faire part de son dégoùt et s'approcha de la torche improvisée.

-"Non, je croyais que ce puit n'était qu'une simple légende... Plus maintenant apparemment..."

Restant près de la lumière, il passa légèrement devant et emprunta le petit chemin rocailleux et glissant. Seijaku marchait lentement, observant bien où il mettait ses pieds et où ce chemin pouvait bien le mener. Un bruit d'écoulement plus fort était tout près, puis celui d'un éboulement encore plus proche. Le démon fronca les sourcils et se baissa un peu, se rapprochant encore plus lentement de la bifurcation. Il s'appuya sur le mur humide et regarda sur les côtés, avancant un peu sa tête dans l'allée. Il sentit un souffle chaud contre sa joue, chaud et humide, l'odeur étant désagréable, forte et amer. Un léger grognemment troubla le gouffre, Seijaku ne bougeait plus et tapota derrière lui avant de chuchotter, un peu inquiet.

-"On a... Un gros problème... Un gros... Problème"

Il retira sa tête et se colla à la paroie froide et glissante avant de jeter un regard indescriptible à Amerigo.

-"Surtout, pas de bruit, je crois que "ça" dort..."

Seijaku se colla à la paroie opposée pour se glisser dans la bifurcation que le "ça" ne bloquait pas et d'un petit geste de la tête, indiqua à Amerigo de le suivre. Il ne pouvait pas combattre une bestiole dont il ne savait rien, mais il doutait que ce truc soit gentil.

-"ATCHOUM!"

Seijaku s'arréta net, ses yeux prenant un air profondémment choqué et sa bouche entrouverte par la surprise laissait voir qu'il serrait les dents. Son coeur s'était mit à battre assez bruyamment et il pestait intérieurement. Il tourna lentemment la tête vers l'endroit où se trouvait le monstre et ne remarqua pas le moindre mouvement ou grognemment suspect. Il fit un léger soupir, si faible que même lui eut du mal à s'entendre. Amerigo se tourna vers lui avant de lui dire doucement qu'ils avaient eu de la chance, en résumé.

Seijaku ne prit pas la peine de lui répondre, on ne sait jamais et il continua à avancer dans la pénombre de la grotte. Une odeur commenca à lui piquer le nez et tout son visage, désagréablement surpris, se décora de plis de dégoùt. Il ferma les yeux quelques instants et toussota discrètement, l'odeur de mort le prenant jusqu'à la gorge.

-"Je crois qu'il aurait put la ranger un peu sa cuisine... C'est vraiment, écoeurant... Et manque de chance, c'est un cul de sac. Il va falloir faire demi-tour et penser à argh..."

Sans qu'il ne trouve d'explication, Amerigo l'attrapa par le col et le fourra avec lui dans un tas d'os qui devait aussi bien appartenir à des humains qu'à des animaux et il espérait que ce ne soit que des animaux, mais à en sentir cette main lui chatouiller le mollet, il douta carrément que ce soit un animal. L'odeur était encore plus faute et Seijaku eut un haut le coeur, se demandant combien de temps il allait bien pouvoir tenir dans ces restes de repas. Il pria de ne pas en faire partit dans les minutes qui suivaient mais le pas lourd de ce qu'on pouvait bien appeler un monstre le fit déglutir. C'était grand, assez pour passer de justesse dans les galeries, et c'était dégoulinant d'une eau boueuse et c'était recouvert d'une mousse verte lumineuse et de champignon certainement incconu. Le monstre tourna la tête, observant sa "cuisine", de la bave prit naissance au bord de ses machoires pleines de dents et une langue aussi épaisse qu'un corps et aussi longue qu'un... Enfin, elle ne cessait de s'agrandir et vadrouillait dans la cavité, laissant sur ses passages des sillons de couleur verdâtre tel un escargot.

-"Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?" murmurra Seijaku tellement faiblement qu'il se demanda si Amerigo avait entendu et si il avait une idée. attendre n'étant pas la meilleur solution surtout si la langue du monstre se rapprochait autant. Il se colla un peu plus à Amerigo, et rangea ses jambes plus près de son corps jusqu'à ce qu'il sente un liquide épaix lui tomber sur le haut du crâne. Seijaku ferma les yeux.

-"Ce truc est au dessus de nous n'est-ce pas ? Pourquoi nous sommes ici déjà ?"